Cette question me taraude depuis longtemps et je vous donne quelques unes de mes pistes de réflexion.
Une définition que je proposerais serait : la possibilité de percevoir et de réagir pour le peintre en conséquence de l’importance, l’utilité d’un point, d’une ligne , d’une masse, d’une forme, d’une couleur, ou d’une tonalité dans un champ de possibles infini.
Mais alors comment s’effectue ce discernement?
Est il du à l’expérience, à la répétition d’une installation que l’on rectifie, corrige peu à peu, ce qui laisse à penser que le peintre à déjà une représentation précise de ce qu’il désire obtenir, et donc il ne s’agit que d’une maîtrise basée sur le contrôle, la copie, la vérification.
Ou alors est-ce une interaction qui s’effectue entre la matière, le tableau et celui qui s’aventure à l’intérieur abandonnant la notion de volonté , au profit d’un abandon.
Ne sommes nous pas alors au carrefour d’une relation éternelle du masculin et du féminin qui se cherchent dans un éternel dialogue ?
Et cet équilibre, ce moment ou les deux plateaux de la balance se stabilisent enfin dans une équidistance qui ne laisse plus de place au doute ne me semble pas être fondé uniquement sur les lois de la composition ou de l’harmonie des couleurs.
La symétrie ne propose pas le frisson, ni la transe, ni le voyage.
Alors d’où vient cet équilibre inconnu alliance de la matière et de l’esprit , du féminin et du masculin ?
Le discernement en peinture tel que je le comprend semble alors être une quête de paradoxes.
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