
Au delà de l’art et du mensonge que nous inventons sans cesse pour approcher sa présence silencieuse, c’est tout l’être qui se tient immobile dans une attente angélique. Angélique, c’est à dire avec un sourire, les mains dans les poches, dans une sorte de désabusement inouï, entre les démons et les gentils qui s’empoignent sans relâche dans leur soif immense de reconnaissance.
Au delà de l’art, c’est sans doute ici que je me sens le mieux dans le fond, à fumer avec l’ange et à faire des ronds de fumée.
Au delà de l’art, tout ce brouhaha s’évanouit lentement mais surement et alors tinte la clochette de la rosée sur la feuille de catalpa, comme augmentée par tous les dièses et les bémols effondrés.
C’est sans doute là que la paix réside, ici et là tout en même temps.
C’est cette intuition qui remonte à loin et qui de temps en temps dans une sorte de grâce parfumée me monte au nez.
Au delà de l’art il n’y a plus d’urgence, plus de temporalité, un dessin d’enfant vaut tout autant que celui des plus grands maîtres incontestés.
Au delà de l’art n’est ce pas ici et là le paradis finalement ?
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