Sans doute ne saurais je jamais rien
Que cette fuite éperdue hors de la peur ancestrale d’être.
Je l’appelle conscience, de celle ci sortent les pensées
qui tentent maladroitement toujours de panser la béance.
Parfois déposer toutes armes et pénétrer dans cette peur
Comme entrer nu dans l’océan, la foret, l’amour, la haine.
Retourner à l’état primal secoué par la beauté brute du monde,
Terrorisé par la beauté brute du monde
Cela ne vaudrait-il pas tous les livres, tous les tableaux ?
Et faut-il du courage ?
De la lâcheté ?
Non rien qu’un silence enfin et traverser toutes mes peurs satellites
Regarder bien en face le soleil noir
Le délivrer enfin en y sautant à pieds joints
loin des remugles guerriers
des chants futiles et des zieg heils qui aujourd’hui débordent de tous cotés.
Et qui n’auront toujours que le gout amer des défaites.