Les dévoreurs d’émotion

En tombant sur un texte de Rudolph Steiner comme on bute sur un caillou, tout le contenu m’en revient soudain immédiat comme une nouveauté. Alignement de planètes, conjonction étonnante toujours en phase avec l’état d’esprit de l’instant Dans ce texte Steiner parlait déjà d’êtres surnaturels se nourrissant de nos émotions.

Que savons nous vraiment de l’invisible ? Qui vit au delà de nos 5 sens et de l’infrarouge ? Pour les plus doués d’entre nous le visible ne constitue que 2 ou 3% de ce qui gît là dans la lumière et l’ombre. Il n’est pas inepte d’imaginer des univers ou des dimensions parallèles proches de l’univers de Lovecraft ou de Blavatsky avec des degrés, une échelle s’élevant du pire vers le meilleur. Ce que nous considèrerions comme pire et meilleur à l’aulne de notre aveuglement permanent.

Pourtant comment ne pas observer ce glissement qui s’opère depuis la naissance des médias de toutes sortes et dont la matière principale a pour but de déclencher l’émotion des foules.

Viol, meurtres, scandales, trahison, épidémies, catastrophes sont les chevaux de bataille de cette presse apocalyptique.

La peur, la tristesse, l’angoisse emportées ainsi vers des paroxysmes dans quel but ?

Peut-on imaginer que derrière le masque d’une normalité artificielle, nos dirigeants et tous ceux qui leur lèchent les bottes ne sont rien d’autre que des sous fifres à la solde d’entités terrifiantes toujours affamées qui ne loupent aucune occasion pour se jeter sur nos émois.

Cela fait quelques jours que mes pensées s’entrechoquent ainsi à la frontière d’une réalité double.

Celle que j’ai toujours connue et qui, malgré sa dureté possédait encore encore des liens avec le bons sens et puis une autre bien plus trouble appartenant au domaine de la science fiction qui, comme on peut le penser n’est rien d’autre qu’un laboratoire de réalités en gestation.

Si tel était le cas, si véritablement il existait des entités sournoises venues des abymes de notre inconscient ou du bas astral et dont l’obsession n’était que de se repaitre de nos peurs nos tristesses et nos angoisses, quel formidable garde manger la Terre serait alors pour elles.

Dans ce cas nous ne serions ni plus ni moins que du bétail que l’on tond ou abat à loisir exactement comme nous le pratiquons avec les animaux envers lesquels nous n’avons aucun scrupule.

Cette image de Cerf se réfugiant dans un chantier hier nous représente dans un avenir proche à n’en pas douter. Les chasseurs et les chiens invisibles sont tout autour désormais et nous sommes exténués comme ce magnifique animal tellement symbolique.

Il parait que les cornes du cerf repoussent si elles sont brisées c’est pour cela que le cerf est considéré dans de nombreuses traditions comme un symbole de renaissance, de régénération.

Et puis soudain j’ai vu son sursaut, directement issu de la douceur et de la souplesse de son être profond jaillir évitant les bons comme les méchants, défonçant la barrière et s’enfuir dans les bois, quel soulagement.

Un peu de joie aussi ce contrepoison magistral et le coupe faim des dévoreurs d’émotions toujours tapis dans l’invisible.

Une réflexion sur “Les dévoreurs d’émotion

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