Toute cette histoire commencerait ainsi, sur une base évangélique. Dans le genre « frappez et on vous ouvrira »… où encore « demandez et vous recevrez… » Tu vois le principe, » il suffit de » avec une condition implicite. Cependant de cette condition, il n’est jamais vraiment fait cas. Toute la confusion et l’embrouille ne provient sans doute que de ce malentendu. Ce n’est pas l’action de frapper à une porte ni de demander ce que l’on désire le problème, c’est pourquoi tu effectuerais ces actions.
A la mode aujourd’hui tu trouveras des piles de bouquins sur la fameuse « loi de l’attraction ». J’en ai lu un paquet par curiosité et dans des domaines éclectiques pour comprendre le point commun qui pouvait réunir le bisenesse, l’argent, la gloire, l’amour et Dieu, en gros les seuls sujets dignes d’intérêt pour un être humain normalement constitué.
Le point commun est une insatisfaction chronique d’une situation dans laquelle on s’imagine se trouver et le désir d’en finir en croyant à un temps linéaire et donc à un futur qui se situerait entre tout à l’heure et un certain nombre de jours, de mois, d’années, voir de vies.
Ce qui est effarant c’est la condition. Si je fais ceci j’obtiendrai cela. Un flic de plus dans ta tête qui ne cesse de surveiller tes pensées et tes dires … Pensée positive et j’en passe.
Je considère que tout cela ne vaut pas un pet de lapin. La carotte et le bâton n’ont jamais eu d’autre effet sur moi que de provoquer une agitation vaine de mes cellules épithéliales.
Une agitation de surface, superficielle. Dans le fond j’étais désespérément calme comme au centre d’un accident de la route.
J’ai même tenté des expériences évidemment, avec le boulot, avec les femmes, avec mon banquier et le receveur du Trésor Public. Si je fais ça j’obtiendrai ça…c’est assez empirique, dirais je de manière pudique. Beaucoup de temps perdu pour un résultat plus que mitigé quand ce n’est pas un fiasco complet.
Tout ça parce que je voulais obtenir des cadeaux comme n’importe quel lecteur de ce genre d’ouvrage à la recherche d’une recette magique.
J’en suis parvenu au bout de quelques années à comprendre que la fameuse loi de l’attraction n’était absolument pas une science exacte. Mais comme je suis un chercheur, j’ai continué à chercher car l’hypothèse, au delà de son aspect séduisant semblait conduire malgré tout à une vérité que je pressentais. Pas une vérité universelle. Non ma vérité personnelle concernant mes croyances dans le fait que je n’avais pas assez, pas suffisamment et que j’étais toujours en quête de vouloir combler je ne sais quoi.
Du coup j’ai poursuivi malgré tout à étudier les divers paramètres de cette fameuse loi d’attraction et surtout les notions d’intention et de résultat.
Pourquoi ai je l’impression d’avoir quelque chose qui me manque ?
Comment j’imagine pouvoir le combler ?
J’ai compris alors que j’avais deux possibilités. L’être et le faire.
L’être est un état. Le faire est une série d’actions effectuer dans le dur.
Que signifie l’expression « l’être est un état » dans le cadre du manque et de l’envie de combler ce manque ? Cela veut dire qu’il est bien plus simple et rapide de prendre conscience simultanément d’une erreur et d’une solution, du vrai et du faux que de s’imaginer pouvoir sortir de la situation avec des solutions que notre partie consciente inventerait pour le faire.
C’est pour cette raison que la plupart du temps la loi d’attraction ne fonctionne pas. C’est que nous sommes aveuglés par des buts à notre taille, je n’ose dire notre petitesse, notre étroitesse d’esprit. Comme la vie ne sait que dire « oui » elle nous donne toujours ce que nous désirons mais nous ne nous en rendons pas compte.
Ainsi quand je dis, oh la vie donne moi de l’argent, elle ne répond pas à mon appel en déversant sur moi des valises de fric. elle me donne ce qu’il y a en dessous de « donne moi de l’argent « .
Car ce qu’il y a en dessous de ce manque de cette demande c’est quoi finalement ?
juste la peur de manquer.
Alors là la vie va te donner tout un tas de scénario pour explorer cette peur de fond en comble tu n’as pas à t’inquiéter. Ce que la vie comprend ce n’est pas que tu as besoin de fric, c’est que tu voudrais bien te débarrasser de ta peur du manque.
Lorsque la vie répond ainsi elle te donne très précisément le cadeau que tu lui demandes mais tu ne le comprends pas et tu dis salope de vie. C’est drôle dans le fond non ?
C’est pour cela que l’état d’esprit est une chose à considérer avant toute demande. Quel est ton état d’esprit qu’est ce qui t’agite ? Qu’est ce qui motive ta demande…?
Si tu es juste avec toi même tu verras qu’il ne te manque rien, absolument rien, que dalle. Tu t’inventes bien des histoires parce que c’est tout bonnement le jeu de s’en raconter pour vivre les émotions nécessaires à ta compréhension de plus en plus aigue et paisible en même temps de ta raison d’exister ici sur ce plan.
Je ne dis absolument pas qu’il ne faut pas se raconter d’histoires. Tu comprends, tu peux t’en raconter autant que tu veux et aux autres aussi. Tout est ok. Et si tu ne te racontes plus d’histoire c’est encore une histoire aussi au bout du compte. Tout est ok de la même façon.
L’être est un état comme le présent est un état qui contient tous les possibles. Le bon et le mauvais, le vrai et le faux, l’amour et la haine tout est dans cet état en même temps et sans doute qu’il est nécessaire pour le comprendre de passer par la séparation, par le faire, dans l’expérience d’une ou plusieurs vies dans la matière.
La loi d’attraction fonctionne perpétuellement mais pas pour des raisons triviales. Elle se trouve sur de nombreux plans de l’être simultanément et tu ne devrais même pas t’en occuper.
Juste vivre ta vie tel que tu es dans cet vie avec tes qualités et des défauts comme tout à chacun. Parce que tu ne sais jamais ce qu’une de tes décisions, de tes choix de tes pensées à pour conséquence dans la vie ici et ailleurs simultanément et tu n’as même pas à t’en soucier.
Tu n’as tout bonnement pas les moyens de t’en soucier.
Notre part consciente est comme une vitre sur laquelle des mots d’ordre que l’on glane ici est là sont gravés. Je suis le plus beau , je suis le plus nul, ce genre de mot que la lumière derrière projette sur un grand mur que nous appelons la réalité.
Je pourrais te dire de tenter d’effacer ces mots d’ordre mais comme je te connais tu serais capable de les remplacer aussitôt par d’autres… Ce qui est évident cependant c’est que ton intérêt devrait bien plus se porter sur la vitre que sur le mur.
La peinture pourrait être d’une certaine façon cette vitre en ce qui me concerne et j’y inscrit mes mots d’ordre comme tout le monde. La seule différence peut-être entre toi et moi c’est qu’après en avoir pris conscience j’ai décidé de l’oublier totalement, de m’en foutre royalement et de laisser la vie faire de moi ce que j’ai décidé bien en amont au delà de moi de venir y faire.
C’est dans ce faire, dans la matière que j’ai commis ce que j’appelle des erreurs ou des choses justes. Dans l’absolu ces choses ne sont rien d’autre que des expériences, des émotions traversées pour résoudre des questions qui me dépassent. Une simple histoire sans parole. Une histoire de vibrations d’ondes et de particules.