
S’élancer vers l’informe, vers le vide, on n’échappe pas à la peur et à la nécessité de la forme comme celle de respirer. On n’échappe pas à l’envie de structure non plus. L’horizontale et la verticale, la grille de lecture, où un jeu d’échec peu à peu se reforme.
Beaucoup de tableaux sont des échecs, on rentre au soir bredouille d’avoir voulu visiter le vide, en vain et on se retrouve plein de quelque chose dont on ne sait que faire.
C’est peut-être ça aussi une œuvre. Une accumulation d’échecs destinée à mettre « mat » la forme qui ne cesse de revenir sans relâche et nous achève.
Parvenir à conserver la santé et l’humour entre forme et informe quand on peint nécessite de rester en contact avec des choses simples, une promenade en forêt, au bord de l’eau, se rendre chez le boulanger, et probablement aussi avec la difficulté du quotidien.
A peu près tout finalement peut être relativisé, à coté de cette difficulté de traverser l’informe. Sans doute que l’équilibre des deux encore une fois, constitué de tant de petits déséquilibres permet d’avancer. De temps en temps on ne fait que caboter, d’autres fois la marée nous emporte vers le large. Il ne faut pas rester dans l’impression. La traverser elle aussi autant que possible.
J’aime beaucoup l’informe, cette tentative est très réussie
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Merci Christine 😉 Bon dimanche !
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Bon jour,
Je retiens : » Beaucoup de tableaux sont des échecs… » vous avez possiblement un regard inquisiteur sur vos tableaux … vous recherchez l’excellence ou … le pire ?
Bonne journée 🙂
Max-Louis
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Oh non ni l’excellence ni le pire seulement une justesse qui se dérobe dans la forme régulièrement 😉
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(belle réponse)
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