Ô vous loirs qui passez en dormant comme des loirs
repus
en longeant les rambardes précises et distinctes
de vos croyances , vos certitudes,
Ô vous loirs tristes et sages vous ne voyez pas
votre folie
qui crée se monde triste et sage cette folie.
Vous ne voyez pas plus loin que le bout de vos nez
pointus et épatés
l’agile et lubrique moineau voletant parmi les gros pigeons
patauds
et qui dérobe à l’envie toutes les miettes de pain blanc
postillonnées par l’enfant blond ce petit ange
A la vitesse de l’éclair comme elle est belle la vie !
Ô vous loirs qui voulez honteusement dérober en vain
à la vie sa beauté insensée, la placer sur des rayons
des têtes sur des piquets, des gondoles
de supermarché comme autrefois on exhibait les esclaves
afin de satisfaire l’impuissance de tous les bas instincts.
Ô vous loirs d’Europe, loirs des villes et des vergers,
rongeurs impénitents , loir gris ou vulgaires, dépourvus de contraste
sans nuance ni couleur
Le vol honteux, la volonté sont liés dans l’ encre cabalistique
de faux contrats
vous êtes le fruit d’une intervention génétique, d’une intention diabolique
qui fait de vous le symbole de cette paix sacrée gardée par
les flics.
La paix des ménages, elle déménage doucement et vous continuez
malgré tout
ce qui s’écroule tout autour de vous
à dire je veux ceci, je veux cela
en rongeant vos freins, vos durites, vos câbles et vos galeries
Ô vous loirs qui toujours êtes ravis par l’illusion d’obtenir
Je vous ai vus dans mon rêve, je vous ai vus et je n’ai rien dit.
Ô vous loirs demandez vous qui vous dirige de l’insensé à l’insensé
matin et soir ?
C’est cette volonté de pacotille, une simple rumeur, un « on dit »
un bruit qui court dans les galeries de la folie.
Merci 🙂
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