Sans foi ni loi

A force d’avaler des couleuvres on s’imprègne. On devient forcément un peu serpent. Si on m’avait flanquer dans un près à brouter de l’herbe je serais certainement vache. C’est dire comment ce que l’on nous fait ingurgiter nous fait devenir. Un vrai zoo. La qualité d’être omnivore sans doute. On bouffe de tout n’importe quoi, n’importe comment, pourvu qu’on se remplisse. Pourquoi donc aller chercher midi à quatorze heures.

Sauf désormais avec le bio, le vegan, le pranisme, j’en passe et des meilleures. On a juste peur de crever en mauvaise santé. On veut rester jeune et aux taquets.

Tout un commerce du bien être et du bien ingurgiter. A vomir.

Je suis resté sans foi ni loi. On ne peut pas me la faire. Dubitatif à fond sur l’intention générale proclamée tout haut. Y a que de la recherche de profit là dessous.

Comme on a fait voter les femmes parce qu’on avait besoin de voix supplémentaires. Puis on les a fait fumer. Puis on a inventé les patchs, la vapoteuse, la gomme à mâcher, tant pis pour la chronologie et l’ordre.

Pense tu que ce soit pour être en « bonne santé » vraiment ? Ou pour que les plus malins se frottent les mains en léchant leurs pouces et leurs index en comptant leurs biftons.

La soi disant tolérance … l’ouverture, l’acceptation de la différence. Le mariage entre homo, la protection animale, la libération de la femme, parfois j’ai comme un flash… je ne vois plus que des cibles marketing.

Sans foi ni loi Acrylique sur toile 60×80 cm

Par là dessus immédiatement j’entends des voix qui me disent tu es trop complexé avec l’argent mon vieux. Lâche du lest tout est absolument honnête. Et même altruiste absolument. Fini les vendeurs qui mettent un pied dans la porte pour te vendre des saletés, encyclopédies, calendriers et autres peintures du pied et de la bouche en cartes postales.

tu déconnes vraiment on me dit, tu es vraiment sans foi ni loi.

Et là je dis oui, c’est cela j’y crois pas. J’y crois plus. On ne me la fait plus.

Que ce soit en commerce comme en amour, en amitié je crois que j’ai à peu près fait le tour. Guère vu d’exception pour confirmer la règle que l’être humain sorti de son petit cul ne voit pas plus loin que le bout de son nez. C’est à dire son intérêt aussi impératif que fugace et donc toujours à renouveler sans relâche.

Moi et les autres c’est ça qu’on dit dans les chaumières.

ça ne peut nous emporter que vers une catastrophe; d’ailleurs on y est.

En pleine crise sanitaire y a qu’à voir les soldes. Drôle.

Tu vois tout en noir qu’on me dit. Il faut bien que les petits commerçants vivent.

Je dis rien. J’écoute et je regarde. Tout part en vrille. Je ne serais pas étonné de voir la tour Effel s’effondrer en silence sur le petit écran, Delahousse toucher les 4 coins en se dégonflant comme un ballon de baudruche pour rester coller au plafond, Lapix montrer sa chatte dans un moment de distraction et se doigter en présentant les chiffres de la mortalité du jour.

Je ne suis plus étonné à ces moments là. J’ai l’œil torve, la zapette à la main et je me suis assuré déjà 3 fois dans la soirée que ma porte d’entrée est bien verrouillée.

Je suis sans foi ni loi perpétuellement et dans une idée profonde d’ insécurité perpétuelle.

Il me semble tout à fait possible qu’un tigre à dents de sabre ou un mammouth laineux traverse mon salon sans crier gare.

On est en 2021 et tout est devenu de la science fiction.

3 réflexions sur “Sans foi ni loi

  1. Bon jour Patrick,
    Je suis allé voir le nom Lapix … et la première occurrence du moteur de recherche est une Anne-Sophie … effectivement, il y a du potentiel … 🙂
    Quoi qu’il en soit, je suis de votre avis … et il faut s’attendre à des scandales divers et variés avec cette crise sanitaire … et comme je dis souvent par cette phrase célèbre :  » A qui profite le crime ? » (certains penseront à un sophisme… )
    Max-Louis

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