Ce matin une kyrielle de textes comme une ponte intempestive de vieille tortue qui renonce à rejoindre la mer.
Des œufs toute une progéniture, certains passeront entre les dents des prédateurs, d’autres pas.
Le cri des mouettes semblable aux ricanements des hyènes.
Souvent dans les mauvais jours je me suis demandé pourquoi j’ai raté autant d’occasions.
Je ne peux faire la liste de toutes les occasions perdues.
Plus maintenant.
ça ne sert à rien qu’à mettre en exergue une sorte de rébellion permanente
Je n’ai jamais voulu profiter des occasions, ni des rencontres.
Une sorte de réflexe de me l’interdire.
Un reflexe de juif errant.
Une solitude qui veut se jeter en elle comme Narcisse dans la moindre flaque d’eau.
Chaque rencontre est une croisée de chemin.
On se dédouble se démultiplie en pensée en suivant chaque trajectoire en rêve.
Celui qui reste sur le sentier dépouillé de tout possible, on ne sait pas qui il est.
On ne peut rien définir de lui autre que son refus à pénétrer les plans de la Providence
Mais ce refus fait intégralement partie du plan.
Il ne le sait pas jusqu’à ce qu’il en rit le découvrant soudain.

Il n’y a pas d’occasions perdues. Il y a une lucidité inconsciente qui mène à la tangente.
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