Aujourd’hui, nous sentons bien que l’avoir et l’être
ne sont pas la même chose.
Certains même les pensent comme des antagonistes.
Encore des catégories. Des boites.
On imagine au début que c’est pour mieux se retrouver.
Poser des repères, des marques.
Tu es plutôt dans l’avoir ? dans l’être ? dans le paraître ?
Pour savoir à qui à quoi on aura à faire ?
Parce qu’on a tout simplement peur de ne pas pouvoir l’identifier.
Aussi ce matin je tombe sur une vidéo qui parle de l’intentionnalité en art ?
Est ce que jeter un pot de peinture sur une toile c’est de l’art ?
Et l’auteur dit qu’il y a là une mauvaise connexion entre l’être et le résultat obtenu
que c’est le vent ou le hasard qui produit l’œuvre plus que l’être.
Vertige tout à coup des doutes
car ma pratique est toute entière basée sur ce hasard
que j’appelle l’être.
Un être qui me déborde.
Un être au delà.
Voilà comment commence une jolie prise de tête dès l’aube.
Et qu’un rire éclate soudain
lorsqu’un bourdon vient s’écraser sur la vitre de l’atelier
et s’obstine plusieurs fois à tenter de la traverser ainsi.
L’être le hasard le vent
tout cela ne sont que des mots.
et l’être et le silence
une seule et même chose ?