Entre deux recommencements la lessive des mots le rinçage du silence.
Un moment, un écho se répercute du noir au blanc.
Le désir, une force cinétique, une course vers l’inertie.
Effleurer le rien de proche en proche.
Inépuisable rien.
Respirer le vide de la page de la toile blanche
jusqu’à ce tout rêvé siphonné.
L’œil du cyclone entre deux coups de tonnerre
se ferme s’entrouvre.
Ombres et lumières, l’ennui de toute intensité.
Puis ce Glissement vers le gris
comme sur un tobogan,
même ivresse avant d’atterrir encore
les pieds dans le sable.
Se redresser sans réfléchir, courir vers l’échelle encore et encore
Recommencer.
Entre deux recommencements qu’est t’on ?
Un peu plus tard se promener sur le chemin
rencontre du caillou
le prendre sans y penser dans une main
le réchauffer au besoin
le lancer très loin vers le milieu du fleuve.
Ce petit ploc ce petit plouf
amorti par la lumière ambiante
caillou d’avant caillou de maintenant
un entre deux
ricochet dans l’espace à la surface du temps.
aurais je une médaille ?
une punition ?
Juste de l’oubli.
qui s’accumule.
Et les matins pour se souvenir
de ces montagnes de ces gouffres.
Entre deux la page blanche
un papier tue mouche
de petits mots qui tourbillonnent
venant d’on ne sait où.
qui s’épousent se repoussent
Au fond du fond de tous les fonds
un feu qu’on n’imagine pas
toujours à l’œuvre
qu’on ne voit pas.
Des métamorphoses des transmutations à l’infini
des duretés rares de diamant
à la surface des boues.
tout est ok l’envie et de le dégout.
Tout va ainsi bien aligné deux par deux
une fois qu’on sait
que le seul lieu est l’entre deux.
Tiède le café beurk sorti du micro ondes.
Tiède cette vie beurk
au milieu de nulle part.
S’asseoir et se taire
le cul callé sur la paille d’une chaise.
Avant, après et ce gout amer au beau milieu.
il faut s’y faire
se taire
Patientez a dit mossieur l’agent
mossieur Loyal
Prenez votre mal en patience
si vous ne pouvez plus rien voir en peinture.
Respirez juste ça
Respirez
et voyez
ça se calme
c’est encore un fichu entre deux.