L’urgence et la plénitude.

Ces deux mots ne sont pas opposés ils se complètent désormais. Souvent l’urgence est l’antichambre de ce que j’appelle la plénitude. Comme l’inquiétude celle du paisible. C’est ma nature d’aller fouiller ce que j’estime de prime abord contraire afin de trouver l’équilibre comme une sorte de troisième voie.

Se mettre dans l’urgence c’est voir un sablier dont les derniers grains sont en suspens quelques millisecondes avant l’irrémédiable. Ce que l’on imagine être l’irrémédiable. C’est fait essentiellement pour se rapprocher de ce que l’imagination produit de fantasme à ce sujet. Mais il ne peut pas y avoir d’irrémédiable tant que tu es vivant. C’est juste une projection. Sans doute aussi que toutes ces opérations d’aller et venues ne sont réalisées que pour se rassurer vis à vis de l’urgence comme de la plénitude, comprendre que les deux ne sont que de pures créations de l’esprit.

C’est un peu comme ces couples qui s’étranglent lentement pour explorer diverses formes d’orgasmes également.

Comme ces drogués qui ont besoin d’augmenter la charge ne parvenant pas à trouver l’équilibre, à s’en satisfaire.

Il peut y avoir une addiction à l’urgence sachant plus ou moins confusément qu’elle mènera tôt ou tard à ce fantasme aussi de plénitude.

Car en fait lorsqu’on y pense c’est bien là que le bat blesse. Penser ne suffit pas. Il faut vivre voilà tout.

Labyrinthe Travail d’élève. Acrylique sur toile