Peindre avec une intention de séduire c’est courant. Le problème c’est qu’on ne sait ce qui séduit vraiment… En tous cas personnellement je n’en sais rien.
Un tableau peut tout à coup me séduire et je vois bien que ça s’arrête là, surtout mes propres tableaux.
Du coup je les retourne contre le mur. Je ne veux plus les voir une fois ce constat établi.
Mais ce constat est tout à fait personnel.
Il faut que lorsque je retourne une toile à nouveau que celle-ci me parle d’autre chose… et si elle ne me dit rien, si elle ne me propose que son silence je sais alors que peut-être il se passe vraiment quelque chose d’important.
C’est souvent un paradoxe pour moi qui suis un incorrigible bavard.
Il me semble nécessaire d’attendre et de réitérer toute l’opération plusieurs fois pour parvenir à saisir que quelque chose, sans doute en dehors de moi, se passe.
Tout le doute du peintre à mon sens se constitue sérieusement sur cet unique point.
Idem pour moi en écriture.
Il me faut refermer le cahier, aller poser le texte ailleurs et/ou le publier quelque part pour qu’il me laisse le saisir, « se » saisir de son silence qu’alors, seulement, je peux habiter.
À chaque fois, cela se produit, et m’étonne.
Le premier tableau (à gauche) est splendide.
Merci, Patrick.
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La danse.
Merci, Patrick.
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