Et dans un élan

Je devrais y être habitué depuis le temps, à ce yoyo d’humeur mais la chose est si bien faite que systématiquement j’oublie. Cela fait partie intégrante du processus et il n’y a que lorsque je me transforme en poisson échoué sur la berge au bord de l’asphyxie que le phénomène s’inverse.

Cette nuit je n’en pouvais plus je me suis traîné jusqu’à l’atelier, pas fier. J’ai pris une vieille toile pour me dire peu importe j’y vais.

J’ai commencé à peindre avec une petite brosse, principalement avec du blanc du bleu de cobalt et une pointe de vermillon puis j’ai rajouté un peu plus de blanc et de noir d’ivoire encore et de l’ocre… les choses sont revenues comme le sang qui recommence à circuler, sans penser vraiment à rien.

Il en résulte ce drôle de tableau qui me fait penser à la fois à Macke et aussi aux paysages provençaux de Soutine.

Tout à l’air de guingois tout à fait comme je suis en ce moment mais j’aime ce qui s’en dégage.

À suivre ou pas pour l’instant je n’en sais rien. Il vaut mieux laisser comme ça, ne plus regarder et attendre quelques heures, jours, semaines…

S’accrocher au Sud ( en cours) 100×100 cm huile sur toile.

Impression d’avoir dérouillé tout à fait comme dans une baston. Le plus dur c’est le premier pas, le premier coup de pinceau…Je ne sais pas qui a gagné et je m’en fous. Une bonne bagarre de temps en temps et dans un élan ça remet les idées un peu en place.

2 réflexions sur “Et dans un élan

  1. Bonjour, votre toile pourrait tout à fait illustrer un article dans une revue médicale ! Le sujet : les rhumatismes et douleurs articulaires exacerbés en automne ! 🙂
    « arthrose » : du grec ancien ἄρθρωσις, árthrôsis (« articulation, jointure »)
    Bonne journée 🙂

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