De ce tout qui nous aveugle
sitôt qu’on tente de le retenir
et que déjà la mémoire enchaine à une image, une odeur, un gout.
Cette résistance à se laisser traverser sans broncher par ce tout
qui s’empare de la langue du palais de toute la bouche et dit souvent
n’importe quoi, n’importe comment, et n’importe où
Ces paroles scories de combats inégaux.
On veut maitriser, contrôler, juger mais qui veut sinon la peur.
Cette résistance comme un ressort que l’âge compresse
et qui soudain un matin se détend comme un serpent
qui s’étire et danse sur un fond de constellations d’astres morts.
Rien ne s’oppose dit la chanson
Rien ne s’oppose à la nuit, comme c’est vrai.