Je ne connais presque pas Amélie sauf que ce qu’elle écrit m’a gonflé le boudin très rapidement lorsque j’ai ouvert l’un de ses premiers livres, je ne me souviens plus duquel. probablement une histoire de métaphysique et de tubes auquel je n’ai absolument rien compris je dois l’avouer.
Je l’ai presque aussitôt refermé tant ça m’agaçait en fait.
Je suis comme ça, extrêmement impulsif et tranchant, qualités principales d’un connard de première catégorie.
Ma femme dit plus ça va, plus tu ressembles à ton père.
Ensuite, je réfléchis. Parfois des années après sur ce genre d’acte effectué de façon épidermique. tous ces agacements je les repèche pour me demander à quelle espèce ils peuvent bien appartenir.
A croire que je ne fais des conneries que pour me créer un fond de commerce pour l’avenir.
Comme ce long texte écrit hier s’adressant à une communauté dont j’ignore à peu près tout finalement et dans lequel je me pose en personnage donquichottesque ( un de mes personnages favori) en guerre contre les moulins à vent.
Disons pour résumer que lorsqu’une chose m’agace à ce point c’est que forcément elle me regarde à un point tel que je ne peux soutenir ce regard.
Que ce regard me renvoie trop au mien.
Donc j’ai pris le temps hier de regarder une master class d’Amélie sur Youtube. Et là je me demande encore, au moment où j’écris à chaud ces lignes, ce que j’en pense vraiment.)
Globalement je suis tenté de reprendre ce personnage de Don Quichotte, de monter à l’assaut de ma propre bêtise pour rejoindre dans le fol espoir d’un regard enamouré, celui de ma Dulcinée de Tobosco, qui m’intimerait l’ordre silencieux de zigouiller ce foutu démon en moi. Ce satané démon qui m’empêche systématiquement de rejoindre tout consensus.
Et là je me dis presque aussitôt stop, trop c’est trop ! Un peu de décence tout de même, tu ne peux ainsi continuer à te répandre comme tu ne cesses de le faire sur ce traitement de texte et en plus faire chier le monde en le publiant aussitôt dans la foulée.
Tu ne peux pas être ridicule à ce point là, plus maintenant, alors que tu arrives presque à la ligne d’arrivée, que tu as un public, des gens qui te suivent et qui t’apprécient.
Et bien si je le peux. D’ailleurs je crois que je ne peux faire que ça. Je n’ai jamais fait que ça toute ma vie.
Dès que quelque chose commence à fonctionner, qu’une mince lueur d’espérance se tient au bout de ce long tunnel que représente l’utérus de mon existence, il faut que je me rebiffe, que je freine des quatre fers, que je gueule, couine, sanglote pour retarder ce moment sans doute beaucoup trop éblouissant pour ce que j’en imagine, de me jeter dans l’existence.
Comme si déjà avant même de former le projet de naître à quoique ce soit j’avais déjà inconsciemment pesé tout le pour et le contre et que le contre bien sur l’emportait.
Dans le fond Amélie ne me parlait pas d’autre chose dans les premières lignes de son roman et ce m’était d’une insupportable souffrance, malgré tout le recul et l’humour que je peux avoir parfois, pour me barricader contre l’absurdité du monde.
J’ai ouvert la porte du placard à apéro, j’ai chopé la bouteille de whisky et j’ai trinqué, elle était au champagne et déjà un peu pompette, j’ai bu cul sec mon verre pour m’en resservir un deuxième dans la foulée et la rejoindre dans l’ivresse et le ridicule.
Voilà ma soirée. Elle n’est pas belle la vie ?
Par contre je n’ai pas compris pourquoi elle s’en prend tellement à la métaphore dont elle dit qu’elle serait le dernier recours une fois que toutes les possibilités de la syntaxe ont été exploités.
Des fois on prend de ces postures intenables sans doute parce qu’on sait qu’on ne peut d’avance pas les tenir. Que l’on va glisser tôt ou tard dans un nouveau ridicule encore plus ridicule que le précédent.
Tout ça pour quoi je me le demande parfois alors que c’est, en même temps, plus fort que soi.

Allez, deux, trois modifs et c’est votre participation à l’a.i de ce mois-ci! Notons: Amélie en serait le moyeu chapeauté, votre douce le centre et vous son beau rayon.
Il faut l’écrire d’bambin? Qu’à cela ne tienne, l’écart quillé sera si un cône n’y ferre rien. Un zeste d’introît pour la musique d’ambiance, (tintinnabulé, cela va de soi), de jolis cadres et toiles vers une dulcinée qui vite éteint celle-ci de tristesse non feinte (pas de souci, n’importe quel chagrin d’enfance peut faire l’affaire). Bon, j’ai pas jeûné sur les jeux de mots mais c’était pas interdit. Et c’est bien d’espoir dont il s’agit -changer si j’ai bien tout compris- donc le conte y est ou presque.
Comment ça, y’a ni seins ni mandarines? J’les ai prêtés à d’autre, et ne furent pas rendus.
😄
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🙂
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Je comprends bien tes doutes mais n’est-ce pas simplement être humain ?
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simplement ? ce mot est une mise en abîme dont je ne suis encore pas ressorti d’après mon épouse. Mais merci de me le rappeler ! et bonne journée !
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avec le temps les moulins à vent sont devenus d’énormes éoliennes qui perturbent les vaches au pré.
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Et oui ce qui rend les Don Quichotte encore plus vulnérable et l’inaccessible étoile toujours plus brillante !
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