
On peut lire de la poésie, mais pas tout le temps. Un certain état d’esprit le permet. Pour mon compte cela fonctionne bien dans le désœuvrement.
Mais si je suis dans l’action je regarde la poésie de biais, elle m’est un frein.
A l’heure où l’on nous parle d’hygiène pour quasi tout, je me demande s’il ne faudrait pas parler aussi d’une certaine forme d’hygiène de la lecture, et particulièrement la lecture de poésie.
Toutes les zones de confort sont plus ou moins suspectes. S’extirper de celle qui nous attire dans la cabane au haut de l’arbre à consoler quoi ou qu’est-ce.
Aller se jeter dans le froid et le vent, retrouver le contact du vivant.
Puis revenir fourbu, encore plus désolé que jamais avec ce sourire aux lèvres toutefois en pensant que là-haut on pourra reprendre le livre et s’y perdre, s’y retrouver à l’envie. Sans l’agacement qui plane toujours, celui murmuré sans arrêt par tous les emplois des temps.