Le mot travestir me fait tiquer. A propos de John et de son premier roman (publié) , « Bandini » le rédacteur de la fiche Wikipédia n’y va pas de main morte.
L’œuvre est habile, élégante, montre un Bandini/Fante sûr de lui et de sa folie, bien en adéquation avec la personnalité de Fante : menteur, joueur, il n’a pas hésité ici, et comme il ne cessera de le faire, de travestir la réalité, pour lui donner plus de substance, plus de goût, plus de puissance.
Est-ce que la réalité peut ressembler à une vieille pute aux bas filés qui fait le tapin dans les ruelles sombres de l’imaginaire ? Probablement un peu. Tout comme elle peut aussi être la Belle au bois dormant, dans l’attente d’un baiser charmant autant que princier.
Qui donc sait ce qu’est la réalité à la fin, qui donc le sait vraiment pour parler de travestissement ?
Et dans ce cas moi aussi je peux tout à fait m’y mettre, et de bon cœur aller
Voici donc le portrait revisité de John.
