
Pas la peine de s’assoir des heures en tailleur. Pas la peine de se réfugier dans cette facilité, celle de l’habitude finalement que nous mettons en place pour contrer tous les effets bons ou néfastes de la surprise.
On se dit
— je dois m’asseoir comme ça parce que ça va me donner ensuite ça.
C’est un calcul enfantin.
L’union avec le cosmos, avec la merde et le diamant ce n’est pas cela. Ce n’est jamais une habitude. Le risque est toujours énorme de fantasmer toute idée d’union. Même en pleine méditation, surtout dans ce que la plupart d’entre nous appelons la méditation
C’est ce que j’ai découvert progressivement au travers de l’errance. C’est que même l’errance, même elle, peut devenir une habitude confortable finalement. Un refuge.
Briser tous les refuges en soi voilà qui est difficile.
Etre ouvert à la surprise continuelle du monde que celle -ci soit bonne ou mauvaise quelque soit ce qu’on en pense, par peur ou par désir. Penser à la fin, quelle importance ?
Etre ouvert. Comme ces ruines qui furent autrefois des refuges au haut de rochers en pays Cathare
Peut-être alors qu’à ce moment là, dans cette ouverture, lorsque plus rien ne s’oppose, surtout en soi, une union s’effectue t’elle.
Mais on ne le saura jamais. Et je crois qu’ il ne faut pas qu’on le sache de peur de la réduire à une idée d’union, une médiocrité d’union.
Et pour en arriver à ça, vivre sa vie tout simplement telle qu’elle est. Dans un anonymat total si possible.
Même une star si célèbre soit-elle, à l’instar de ces étoiles qui non pas encore été nommées, qui restent sans nom doit pouvoir parvenir à cela
le gros avantage de l’inconnu, c’est qu’il est inconnu; facile à dire, impossible à faire.
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