Assister impuissant au évènements et observer ce qui se met en place. Faire face en silence à tous les avis, toutes les opinions et considérer le dérisoire global. Ce dérisoire qui par ricochet nous rend tous si dérisoires. Un élevage de poulets en batterie qui s’agite fébrilement à l’heure du gavage. Des informations que l’on nous rentre dans la gorge jusqu’à ce que la tristesse, la désespérance remplissent tous les vides…
Comment pour s’en sortir ne pas tenter de s’accrocher au dégoût, le dégoût envers l’espèce toute entière, le dégoût de soi-même, de toute cette vanité humaine.
Un fou ou un sage, peu importe, quelqu’un une fois a dit, fais ce que tu dois faire de ton mieux et cette simplicité ordonnera le monde tout entier. Cela semble aussi si dérisoire après la justesse avalée elle aussi.
Pensées de mort ce matin qu’il faut pelleter pour arriver devant le chevalet. Trop lourdes et trop nombreuses. J’ai essayé de lire un peu de poésie comme un oiseau cherche du gras en plein hiver, mais tout glisse très vite, à peine une illusion de paix surgit elle que déjà elle disparaît.
J’ai fait le tour du quartier encore et encore en pleine nuit et ce matin pour aller chercher mes cigarettes.
Rien sauf les chants d’oiseaux qui ne me renvoient à aucune enfance.
Le dégoût s’est logé profondément cette fois comme une écharde.
Je peindrai avec ce dégoût de l’humain aujourd’hui , il doit lui aussi avoir ses secrets, un goût de café sans sucre un, je ne sais quoi, un presque rien, évènement parmi tous les autres. Il suffira d’être patient, d’attendre encore une fois de plus la fin des hiérarchies, et de laisser la couleur à son ouvrage.

Il y a des jours avec, et des jours sans… Il faut faire avec, et surtout en compagnie de la peinture !
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« Un élevage de poulets en batterie qui s’agite fébrilement à l’heure du gavage. » On dirait que nos blogs sont sur la même longueur d’onde, ce matin. Bon courage pour la journée.
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Le dégoût est la preuve du vivant ; un monde sans dégoût, c’est triste ! Courage!
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Ce qui attise la puissance des fauves, s’il nous concerne par voie de conséquence, ne saurait nous identifier à eux. On pourrait donc se rassurer avec notre humanité propre au regard de l’inhumanité des conquérants.
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Merci pour ce partage, Patrick.
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