
Commenter quoique ce soit sur les réseaux sociaux produit un double effet régulier que j’ai déjà évoqué. Il y a la spontanéité en premier lieu ou ce que l’on pense, imagine de cette spontanéité qui nous dédouane de tout calcul puis la réflexion s’en mêle, on remonte progressivement à la source de l’intention et on se dégoûte.
On ne peut pas être dupe tout à fait ou on ne le veut pas. Je crois surtout que l’on a peur que cette spontanéité soit ridicule, mal interprétée, qu’elle relève forcément du calcul malgré soi. Et on se charge alors de la démolir personnellement si je peux dire.
Certains y verront un esprit tordu à l’œuvre. Certains diront qu’on coupe les poils de cul en 8. Que tout ça n’est pas si compliqué, que la vie est bien plus simple que ça. Etc.
C’est surtout que la plupart ne se pose aucune question, ne remettent jamais en question cette fameuse spontanéité. Ils pensent ou n’y pensent pas plutôt qu’elle puisse être un outil. Que cet outil possède une fonction et que la fonction crée puis suit sa pente vers un but.
Il en résulte souvent quelque chose de l’ordre de l’obscène et il faut alors que je mobilise tout ce que je peux de la tolérance, de la bienveillance, pour résister à l’envie de gerber sur les pompes de cette spontanéité là.
Ce qui me place malignement à une altitude particulière qui est aussi un but recherché sans doute.
Le sachant on peut tout à faite être spontané comme tout à chacun mais sans pour autant s’aveugler grâce à une pseudo naïveté.
Au contraire remonter à la source de l’intention m’en apprend toujours plus sur l’utile et l’inutile. Comment je sépare toujours le monde en deux par le moyen de ces deux mots. Et comment je m,inventé aussi une place dans ce monde.
Ca passe le temps. Quand on s’ennuie ça passe le temps de s’interroger sur ce genre de chose. D’aucuns me disent que c’est du temps perdu. Comme si je possédais tellement de temps, comme on jouit d’un capital. Et aussi que je devrais plutôt passer ce temps à l’employer à peindre, à préparer mes cours, à réparer telle ou telle panne ou degradation dans la maison.
Ce qui est utile et inutile pour tout le monde et pour soi … ça ne s’accorde pas toujours, les définitions surtout ne s’accordent pas.
Cet écart concernant les définitions se creuse de plus en plus. C’est peut-être un danger plus grand pour l’humanité que le réchauffement climatique.
A moins que l’on veuille le considérer comme une poésie inédite. Que chacun ainsi soit un poète à déchiffrer pour autrui. Et que le temps de l’utile comme de l’inutile n’existent plus.
Oui, je comprends ce que tu dis de cette spontanéité qui peut-être perçue comme dérangeante…
J’aimeAimé par 1 personne
malgré tout je me jette systématiquement dedans sans réfléchir sinon il ne se passerait jamais rien 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Tant mieux
les gens formatés m’ennuient…
J’aimeAimé par 1 personne
Laisser l’enfant libre sans être tenu par la trouille qu’il se blesse, c’est difficile pour certaines personnes
J’aimeAimé par 1 personne
La spontanéité quand la technique est assimilée et oubliée, oui.
J’aimeJ’aime
Je préfère chasser le naturel qui revient au galop 😉
J’aimeJ’aime
Moi, c’est le naturel qui me chasse…
J’aimeJ’aime