
Vous savez quelque chose, j’aime pas ce mot mais disons le : une expertise… ( sans pouffer svp) et là vous recevez une avalanche de questions, et pas de skis pour vous tirer d’affaire. D’ailleurs évidemment je n’ai jamais skié non plus. Rien que d’y penser j’ai déjà mal aux fesses.
Mais l’avalanche de questions s’en fout de votre état d’âme. Elle dévale.
—comment qu’on fait ceci et pourquoi fait on cela ??
sans arrêt
Toute la sainte journée
des comment et des pourquoi
Et donc vous répondez au début, c’est comme un jeu si on veut. Un genre de QCM à répétition qui flatte votre ego quelque part, cet ego qui vous rabâche que vous savez quelque chose que les autres ignorent.
Mais même le meilleur ego du monde subit l’érosion ou l’entropie, l’usure.
Surtout que la plupart des réponses sont déjà dans les questions, et donc vous comprenez soudain qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une putain d’agression.
Du coup vous vous levez, vous vous fichez debout sur une table, en vous débarrassant de votre chemise
vous vous frappez la poitrine comme un vieux singe en guise de réflexe
Puis vous avez une petite lueur de doute
C’est juste un petit soucis de prostate.
Vous vous confondez en excuses en faisant une blague ou deux, remettez la chemise,
et vous vous dirigez à reculons vers les vécés.