L’enchanteresse

Elle est désirable comme une promesse toujours renouvelée,

et quand elle parle, les mots simples qu’elle utilise,

ouvrent des silences profonds dans les parois blindées de l’idiotie.

Une tension silencieuse et vive en jaillit

qui s’enroule autour du calme et le serre, savamment ,

vigoureusement, pour en exprimer le cri.

Un cri de gypaète le voici,

qui emplit le ciel entier,

vautour autrement dit,

aveuglé par la profusion du voir.

Meurt dans l’herbe haute,

à l’ombre du cerisier dont les fruits

acides apaisent les chagrins.

Et des globes laiteux veinés de rose,

l’iris se rétracte et s’écarquille, longs spasmes photographiques,

rafales automatiques,

torrent discontinu qui file vers la vallée

Qui les absorbe

Et l’amertume, et des regrets la clique.

Vers l’hébétude tranquille

des désirs repus par ses étranges charmes.

Alors elle rit et danse devant les lions , les taureaux furieux,

Réveillés de l’ivresse

Où les a mené toute une somme d’impuissances

désormais éclairées

Car c’est ainsi seulement

qu’on peut aimer la magicienne.

Une réflexion sur “L’enchanteresse

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