Et ce qui est drôle c’est que moins on sait de choses plus on a envie d’en apprendre. Enfin je parle pour moi évidemment, d’autres se complairaient j’imagine dans cette certitude que propose l’ignorance à chacun.
Il y en a même qui disent ( à Cambridge notamment et d’après des études sérieuses )que plus on vieillit moins on aime les autres… Il faut vraiment être perclus de certitudes ou être l’esclave obligé des chiffres, des statistiques pour en arriver à ce point là non ?
Et ce n’est pas tout : plus on retrouve cette capacité de découvrir, plus on redevient jeune, enfin dans la tête, parce que ça ne change pour les artères, ni l’usure des articulations, enfin c’est subjectif, c’est d’après mes observations matinales. Comme quoi l’ignorance peut mener à tout et à son contraire.
Encore faut-il l’accepter.
C’est le plus difficile. Accepter l’ignorance, s’en approcher, la domestiquer peu à peu comme un animal. Puis la nourrir, la caresser dans le sens du poil, au bout d’un moment, comme une chatte elle se met sur le dos, elle se laisse faire.
Sans doute faut-il aussi un peu de ruse.
Donc je me suis lancé dans un atelier d’écriture avec François Bon, parce que je ne sais rien de l’écriture, j’ai accepté enfin que je possédais cette ignorance là et qu’il fallait que je m’en occupe comme de ma chatte. Sinon elle risque de grimper sur les toits elle aussi, et de se tirer je ne sais où en me laissant en pleine confusion, voire même, horreur ultime, seul avec mes certitudes.
Donc c’est assez laborieux, c’est une autre sorte de travail de force, et qu’il convient d’aborder avec le plus de simplicité possible, de modestie surtout.
Je trépignais d’avoir mon accès au site pour y publier mes premiers exercices, et maintenant que je l’ai, reçu ce matin dans ma boite email je me retrouve comme un jeune couillon qui se rend à un premier rendez-vous galant.
C’est fou comme soudain on peut tout oublier et se retrouver dans des états que l’on a mis tant de peine, d’années, de turpitudes, à enfouir au plus profond de la mémoire.
Une mémoire de sensations surtout, kinesthésique, qui se manifeste surtout chez moi par une moiteur dans les mains alors que je déteste serrer ce genre de mains. Vous voyez, on déteste souvent le plus ce qu’on est finalement. Pour ça qu’il vaut mieux s’en passer. De qui on imagine être surtout.
Donc difficile de tout mener de front en tous cas. Il faut que je m’organise mieux voilà, ça peut prendre un peu de temps, suis pas une flèche de ce côté là.
ça résiste énormément sitôt que j’en parle. La notion d’ordre et l’aboiement se confondent souvent.
De plus j’ai une difficulté homonymique avec le terme consigne.
Mais c’est surement une affaire d’oreille, un bouchon de cérumen, une malformation de l’oreille interne, rien qui ne puisse se modifier par l’attention, l’intention, un ou deux coton tiges, beaucoup de travail.
Donc je vais publier ailleurs une partie de mon travail quotidien, ce qui ne veut pas dire que j’abandonne ici. J’ai essayé de lâcher ce blog, mais c’était juste un coup de bambou, je sais que je ne peux pas vraiment m’en passer.
Pour suivre mes progrès, dans la mesure évidemment où il puisse y en avoir et qu’en outre ça vous intéresse, je vous laisse le lien
https://www.tierslivre.net/ateliers/author/pblanchon/
Génial (pour François Bon)… TRès bonne écriture, et bonne journée 🙂
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Merci Louise, belle journée également 😉
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Je ne vois pas comment m’abonner là-bas…
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Oui pour se connecter faut suivre l’atelier payant Barbara l’accès est envoyé par mail ensuite du coup les visiteurs ne peuvent que lire les textes sans like ni commentaires, encore une ascèse pour les auteurs 🙄
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Tu as besoin de plusieurs vies pour mener à bien toutes ces activités. Quelle énergie!
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Et bien il y a des hauts des bas, des cycles, des rythmes, un seul couteau pour trancher dans tout ça en essayant de ne pas user la lame. Du coup je vais tenter un stage pour assouplir le poignet, rendre tout ça aussi fluide que possible 😉
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