Ce que j’en pense

Il y a toujours une occasion d’apprendre ou d’améliorer sa compréhension. D’affiner ses dégoûts jusqu’à les transformer même en plaisirs par la même occasion.Idée sans doute la plus précieuse de toutes celles qui m’auront traversé et que j’ai pu conserver, par chance. Ainsi la communauté sous quelque forme que ce soit me pose de très nombreuses difficultés depuis toujours. enfin j’exagère comme toujours, « nombreuses » pourrait se résumer à une seule mais permanente.

Je ne parviens jamais à trouver une place satisfaisante dans quelque communauté que ce soit.

Et quand je parle de communauté cela commence à partir du chiffre 2, puis la famille, l’école, l’entreprise, en passant par tous les types de services militaires et autres, l’association, le sport collectif, les mariages, les enterrements, les fêtes de tout acabit où on se réunit pour fêter Noël, les noces de papier d’argent, de diamant, et j’en oublie forcément, la liste n’est pas exhaustive et là je ne parle que de communautés aisément visibles, perceptibles, en couleur en bruit en odeur.

D’où mes tentatives multipliées de fuir toutes les communautés.

Lorsque j’ai découvert internet, l’anonymat me convenait tout à fait. Je visitais les tous premiers forum et me gardais d’intervenir même si l’envie ne me manquait pas. Cependant qu’inconsciemment je devais bouillir d’impatience d’intervenir justement. Je ne suis plus à un paradoxe, une contradiction prêts. Et je crois que cette dichotomie du désir est due surtout à de nombreuses tergiversations, encore accompagnées de doutes quant à cet espoir de trouver une place numérique d’autant que j’avais lamentablement échoué dans la vraie vie.

J’hésitais pataugeais dans mes doutes.

Bizarrement je suis arrivé tard sur les réseaux sociaux. Je n’ai ouvert un compte Facebook qu’après avoir largement dépassé la cinquantaine, puis encore un peu plus tard un compte Instagram pour poster des images de mes peintures, d’après des conseils répétés, insistant sur la nécessité d’y apparaître pour être « vu », « connu » en tant que peintre.

J’ai testé d’autres réseaux sociaux, sans intérêt.

J’ai crée des sites, un blog, et désormais j’ai encore essayé de me pencher sur l’utilisation d’un groupe Facebook privé à l’occasion de ma participation ( payante) à cet atelier d’écriture.

Et bien tout ça est bien pathétique, et je m’inclus dans ce tout ça, en tête de file même.

Car ce qui est évident désormais, le fruit de longues années d’observations issu de mon incapacité chronique d’appartenir à la moindre communauté, c’est que j’en perçois les intentions désormais avec une insupportable acuité.

Plus précisément derrière chaque façade mise en avant, l’aridité des êtres, la volonté de paraître pour tenter d’oublier un instant ce vide, le combler coûte que coûte et dans toute une collection de postures toutes pathétiques, une fois qu’on en a saisi l’intention justement.

Il résulte de tout ça cette sensation plus ou moins désagréable de se sentir seul même accompagné, tant qu’on a encore cette illusion enfantine d’être accompagné tout bonnement.

Et donc c’est un peu comme un secret, l’un des plus secrets du monde et sans cesse farouchement défendu que l’on aurait soudain élucidé.

Certaines personnes sont seules tout en croyant qu’elles ne le sont pas. Tandis que d’autres le sont, sans illusion, sans espoir, j’oserais même dire désormais résolument.

L’effort est le principal responsable de tous mes égarements au sein des communautés auxquelles j’imaginais pouvoir apporter très naïvement mon humble pierre à leur édifice.

Quel soulagement de m’en apercevoir en premier lieu, et en second lieu, quelle sérénité trouvée de n’avoir plus à en faire aucun.

2 réflexions sur “Ce que j’en pense

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