Quand prendre conscience décider de prendre conscience la conscience serait à l’extérieur et soudain … à moins qu’on vive dans une sorte de brouillard synonyme d’inconscience chez les uns d’ignorance chez les autres et que tout à coup pour une raison mystérieuse celui-ci, le brouillard, se lève
alors on prend conscience
on devient conscient
on agit de plus en plus consciemment on ne voudrait plus que le brouillard revienne nous privant de ce paysage que l’on commence tout juste à percevoir.
Quand, sur une ligne s’étirant d’un point A où A est origine vers B où B est une fin que l’on ne connaît pas encore, quand, prend-t’on à un moment donné, conscience
On pourrait prendre une rue, assez longue de préférence, se donner un point de départ se confondant avec le début de cette rue puisqu’une rue possède, sans qu’on puisse remettre cette observation, cette pensée, cette évidence, en question, ou en douter : on veut croire qu’il y a un début et une fin.
Ensuite reste à décider pour soi dans quel sens on veut bien prendre les choses ou pas, dans quelle mesure manipuler l’évidence.
Est-ce que cela peut suffire de se procurer un plan de la ville pour observer une rue dans un but précis qui est celui de savoir où elle commence et où elle finit
J’ai observé un plan pour regarder où commence et finit la rue où j’habite
j’ai été intrigué par le flou qui surgit soudain au point où elle commence ou s’achève …
en effet la rue Laurent Nivoley devient la rue Émile Zola tout à coup sans qu’on ne sache pourquoi et plus grave encore, sans qu’il n’existe à priori un point de repère précis.

C’est plutôt un espace indéterminé dans lequel on ne sait pas on ne peut pas savoir qu’on est en train de passer d’un nom de rue à un autre.
Cela ne change pas grand chose à la rue de ne pas le savoir elle continue son bonhomme de chemin de rue.
Comprendre qu’il existe une telle zone de flou d’une rue à l’autre procure une sensation qui appartient d’ordinaire à un ensemble distinct de sensations qu’on qualifierait de peu ordinaires des sensations que l’on rencontre dans les rêves.
Cet espace indéterminé d’une rue à l’autre dans un domaine spécifiquement patronymique , sur cette fréquence où chaque chose se doit d’être nommée et si possible nommée correctement , si on ne porte aucun intérêt à cette fréquence on ne peut se rendre vraiment compte .. l’anomalie passera fatalement inaperçue ce qui soulève une question importante concernant la conscience comme l’inconscience
Si on veut bien faire attention ou porter une attention à ce sur quoi notre attention est attirée quand on marche simplement dans une rue.
Pour une affaire d’apparence aussi simple comprendre aussi un certain laisser aller de la part de la voirie car personne n’agit .
N’agissent ils pas car ils sont ignorants de l’anomalie, ou bien ils l’ont bel et bien repérée et ils ne savent comment intervenir.
Peut être ont ils des priorités et cette priorité passe t’elle en dernier, à Pâques ou à la Trinité, au terme d’une succession d’autres priorités… y t’il une date inscrite quelque part, une note de service sur laquelle quelqu’un aurait rédigé un rapport d’intervention…on ne le sait pas
Et on risque bien de ne jamais le savoir si on ne fait pas partie des services de la voirie.