Cour entre deux bâtiments, la nuit est là, tout est indistinct sauf les éclairages doux auto alimentés par leurs batteries solaires, gorgées du jour passé. Tablette sur les genoux nus, ouverture de l’app WordPress. Cliquer sur le signe + en bas à gauche de la fenêtre. Ouverture de la page blanche. Écrire le premier titre qui vient à l’esprit. Décrire un instant. Continuer ainsi à écrire des phrases sans penser à rien. Chaque phrase existe au moment précis où on écrit des mots, pour cela l’index erre au travers des lettres du clavier virtuel, erre ou suit quelque chose soufflé par l’instant même. Continuer à dévider ce qui se murmure jusqu’à ce que la tête se relève que l’œil cherche la distraction nécessaire pour s’évader du texte.
Peintures chamaniques 
C’est tellement cela… ( même si pour moi l’écriture est papier et carnet à spirales au préalable…)
Belle journée Patrick
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J’ai beaucoup utilisé les carnets jusqu’à ce que je les brûle désormais tout n’est que virtualité. Merci Barbara je t’embrasse
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Je ne les garde pas, j’ai besoin du geste d’écrire seulement …
Je t’embrasse aussi Patrick
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Plus de carnet, les phrases dans la tête, répétées mille fois lors des insomnies et, surtout, la bonne première phrase qui permettra aux suivantes à couler d’elle même comme dans une transe
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Je crois que je fais ça, certainement mais je ne m’en rends pas compte sur le moment merci à toi Joël belle journée
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J’aime cet instant bien évoqué par Patrick, celui où les mots se présentent, sans que nous sachions encore comment ils vont s’agencer. Puis la bousculade dans le cerveau des idées au fur et à mesure que nous laissons libre cours à tous nos sens. Les premières fois sont toujours intenses en émotions. Il y a toujours un premier mot pour chacun de nos textes. J’ai en tête « la première gorgée de bière » de Delerm qui a donné lieu à bien des pastiches.
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Et pourtant j’adore le pastiche avé des glaçons, merci !
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