Tenir, lâcher.

© Teodor Lazarev

On tient. Jour après jour, mois après mois, parfois des années ainsi. Et pourquoi donc, sinon pour les autres. Pour rester le même, pour répondre à une attente. De nombreuses attentes. Ce genre d’attente que tu as fini par oublier probablement. Ce qui te donne comme une sorte de droit de te ficher des attentes en général, de les prendre à la légère, pour quantités négligeables. Aucune attente ne saurait combler. Aucune. Il suffit d’observer la cohorte de toutes ces choses, ces lieux, ces êtres qui auront défilé. On en revient à la mort encore et encore. La mort comme unique source de vie. C’est à dire peu de chose, très peu de chose. Des choses qu’on nomme insignifiantes, sans importance. Mais ce peu suffit amplement. On se sent seul uniquement de comprendre à quel point on ne peut le partager. Donc on lâche, que risque t’on, quel scrupule encore à déposer dans la balance pour tarer l’important, le non important. On lâche comme on a tenu, sans doute avec la même détermination. Ce qui éclaire cette détermination, la rend présente, visible comme dans un tableau qu’à priori on imaginait avoir raté, quelque chose nous accroche, nous attire, et qui empêche qu’on détruise l’ensemble.

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