
« Comment nous attarder à des livres auxquels sensiblement l’auteur n’a pas été contraint ? » disait Georges Bataille. Cette phrase tourne ce matin dans mon pauvre crâne, un peu vide car, pour tenter de retrouver un rythme de sommeil, j’ai avalé hier un dodormil entier. Ce que c’est que l’avant-garde tout de même. Hier je citais Blanchot et aujourd’hui Bataille. Il doit y avoir quelques affinités. Sauf que là pour le mot contrainte, je cale. Exactement comme je me suis mis à caler pour les genres, pour l’art contemporain face à l’art modeste, à l’art populaire. Ce que je trouve dérisoire c’est encore la tentation, pour toute avant-garde, de s’opposer pour exister. C’est encore Œdipe aveugle et plus ou moins boiteux qui se sert du hasard ou du destin pour se dissimuler à lui-même son parricide.
C’est que cette avant-garde est la plupart du temps une affaire de fils de bonne famille. Et dont la seule préoccupation est de faire mieux sinon autant que leurs papas. Et que cette fameuse contrainte j’y vois pour résumer que de se donner suffisamment de courage, d’audace , d’aller jeter un œil sous les jupes de maman.
Évidemment que c’est une métaphore. Maman qui fait venir au monde et nous condamne aussitôt à la mort. Ce n’est pas rien. Et en même temps pourquoi en faire systématiquement tout un plat…Une fois qu’on l’a intégré, ne vaut-il pas mieux en finir avec les coupables. Tenter de s’élever au dessus du réflexe. Et puis revenons à la phrase de Bataille. Il ne parle que de livres. Il ne parle pas d’écriture. S’il doit y avoir une contrainte, il en faut souvent une quitte à se l’inventer tout seul, on ne doit pas la confondre avec un symptôme pathologique. Le plaisir d’écrire existe aussi. Encore que si je dis ça, les sado-masochistes en feront leur beurre. Le fameux plaisir de la douleur…
Super article j’adore le mood 😀 hésites pas à venir sur mon blog dephaistos.com et à t’abonner si ça te plaît 😉
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Merci pour le commentaire je note l’adresse j’irai jeter un œil 😉
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