
Croire, ne pas croire en quelque chose, le problème est souvent le quelque chose, c’est là que l’ignorance réside, dans la multiplicité des substantifs. Veau d’or et mêmes idoles. La foi n’est pas forcément liée au religieux, mais peut-être avant tout à ce qui nous anime. Si on ne croit pas au moins en cela, on est gagné par l’ignorance. On vit une mort. Et on se plaint. Quand l’ignorance se généralise, se dissimule sous des postures d’intelligence, c’est encore pis, on souffre le martyr. Martyr de l’ignorance, à breveter. S’en prendre à la vie est une maladresse, on ne s’en prend jamais qu’à soi-même, en raison de notre impuissance de ne pouvoir se hisser au dessus de nous-mêmes. Ensuite on peut volontairement être maintenu dans l’ignorance, et n’en rien éprouver qu’une gêne superficielle, un mal de vivre , tellement banal qu’on n’ose l’exprimer par pudeur. C’est ici le seuil. Peu le franchissent. Se mettre à nu. tellement lié à la peur du ridicule, l’élégance souvent le propre de la morgue, de l’orgueil, de la vanité, cette élégance là nous l’interdît. Comme c’est bien ficelé. Nous n’avons plus qu’à naître produire et mourir dans la merde chaleureuse de l’ignorance entretenue par de fieffées cochons pour qui la bauge est tout.