
J’aime peindre des visages sans modèle, des visages imaginaires. Au-delà de la représentation classique du visage, je suis être attiré par quelque chose qui tient plus du domaine de la peinture en elle-même que de la représentation. Peut-être une recherche d’équilibre entre l’habileté et la maladresse, entre le conscient et l’inconscience, entre une vision enfantine et une vision adulte de ce qu’évoque le mot visage.
J’ai été sollicité pour exposer ces visages à la tour d’Orlienas (69), au mois d’octobre. Après la surprise, la joie éprouvée par cette proposition, je m’aperçois de l’inquiétude qui m’envahit graduellement concernant ce travail effectué. La part enfantine prend de plus le pas sur celle considérée comme adulte. Le recours aussi est le même qu’autrefois pour y mettre un terme. Cette obsession est revenue depuis plusieurs mois déjà. Que quel que soit ce qui peut advenir, je suis ok, prêt à mourir. Cela peut paraître exagéré, grandiloquent, mais c’est bien de cela qu’il est question en vrai. Une sorte d’extrémisme qui ressort comme un diablotin de sa boîte agité par le ressort des contingences.