Nature et perfection

Tout de cette idée pourrait se résumer en quelques mots. L’acceptation des limites. Accepter aussi pour soi-même ces limites. Réduire à presque rien l’idée de l’infini devenue soudain obsolète, caduque. Se souvenir que l’on ne peut appréhender celle-ci qu’au travers de nos limites. Alors qu’en général, on imaginait le contraire, détruire toute limite. Comme la liberté, l’infini ne peuvent plus se percevoir sans la nécessité d’une suite de contraintes, d’une suite d’achèvements.

Remonter à l’origine d’une idée que l’on pense personnelle. Ainsi, par exemple, que la perfection ne soit qu’un synonyme du mot naturel

Peut-être qu’internet propose cette possibilité. De prime abord, on se trouve face à un labyrinthe. Ne pas oublier de se munir d’un fil d’Ariane

Quelques propositions de Wikipédia à ce sujet :

Fil d’Ariane est une expression qui peut désigner :

  • fil d’Ariane, un objet légendaire de la mythologie grecque, qui est à l’origine des acceptions métonymiques ultérieures ci-dessous ;
  • fil d’Ariane, en ergonomie, un système d’aide à la navigation (souvent la navigation web) ;
  • fil d’Ariane, en plongée sous-marine ou souterraine, le filin que le plongeur déroule derrière lui à l’aide d’un dévidoir afin de pouvoir retrouver son point de départ, en milieu trouble ou confiné ;
  • Fil d’Ariane, le nom de la route métropolitaine 901 à Toulouse qui relie les autoroutes A621 et A624 ;
  • fil d’Ariane, un fil de fer tendu, autonome, très proche du fil de fer ; c’est un objet d’équilibre et une discipline des arts du cirque.
  • Le fil d’Ariane, un téléfilm français diffusé en 2012 ;
  • Le fil d’Ariane, une association nationale d’entraide généalogique.

Être naturel, ça veut dire quoi, est-ce qu’être naturel, c’est être soi-même ?Et, donc être soi-même quel sens personnel donne t’on à cette proposition vraiment ? Pour reprendre un leitmotiv du développement personnel, la question : quand sauras-tu vraiment que tu es toi-même ? Bienvenue aux nouveaux abonnés qui vont en prendre pour des années à tenter de résoudre la question. Pourquoi ? Sinon en raison d’une idée erronée concernant les limites et l’infini.

Instinctivement, le refus de l’artifice tiendrait une place importante dans cette injonction de devoir être naturel. L’artifice, la ruse, le but à atteindre ainsi. Instinctivement, on se fabrique une idée du naturel. Pourrait-on réellement dire qu’elle tient debout, qu’elle n’est pas erronée dès le début par l’hypothèse première, qu’elle provient de l’instinct . Comme si l’instinct était un lieu, un espace magique, d’où surgirait une vérité. Magique, puisqu’en dehors de tout raisonnement, de toute pensée et non soumise à une durée. Abolition soudaine et péremptoire du temps. Appartenant à une autre idée probablement toute faite aussi, l’idée d’éternité, ou de temps mythique.

L’hystérie provoquée par l’évanouissement des limites. Le fameux tout est possible. Une sauvagerie dirait-on. J’y vois aussi autre chose de l’ordre de l’abandon. Parce que le résultat est ni plus ni moins une façon de s’en remettre encore au destin, à la fatalité, à une pensée magique. Celle d’un ordre naturel. Résultat de la faillite de toutes nos institutions. Celles dont le rôle était principalement d’en imposer. Des limites humainement compréhensibles. Possible que cette difficulté à comprendre toutes ces idées, tous ces mots, ces concepts, pour le plus grand nombre aujourd’hui mène à ce besoin de reconsidérer la sécurité, la nation, l’ordre. Peut-être que cette incompréhension ajoutée à la ruine des institutions, du politique en général, ne propose que peu d’issues. En gros la dictature ou le yoga. Mais, dans un cas comme dans l’autre, cette nécessité de chercher, dans l’espoir de trouver, un maître.

La voie du mysticisme est cependant bien plus ardue que tout apprentissage du profane. Ce qu’il faut y sacrifier dépasse l’entendement commun. Dans quel but surtout ? Revenir souvent à cette idée du but est loin d’être une sinécure également. En ressortir plus qu’humain n’est pas la moindre des inepties. Finalement, n’est-ce pas là ce fameux but recherché dans cette idée de nature et perfection associées ?

Sûrement aussi qu’il faut passer par ce genre d’ineptie. Tout le genre humain. Revivre encore toutes ces imbécilités concernant la race pure, retourner dans l’utérus en raison de l’effroi provoqué par le fait d’être vivant et d’avoir le choix et le renoncement comme jougs. La fatigue du bœuf ou de l’âne ne pouvant échapper au sillon, au labour, pas plus qu’au fardeau.

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