Trois approches de la forme

Essaie de résumer ce qui se produit en ce moment. Creuse un peu plus l’intuition. Ces visages imaginaires, ce blog, et l’intérêt étrange pour le marketing. En fait n’as tu pas l’impression que ces trois points d’intérêts ne cessent de tourner autour de quelque chose qui te tient à cœur. Pour résumer tu dis « Forme ». Mais que signifie ce mot pour toi vraiment. Résume encore. A quoi sert une forme ? Remonte le cours des rivières et des fleuves, suis le mouvement de l’eau. Retrouve ce qui s’incarne dans toutes les variations de l’eau et que recueille l’océan, la mer. Papa, maman, un tout mêlé. N’est-ce pas cela finalement que tu nommes ton besoin de forme. Effrayant bien sur. Ridicule apparemment. Vas au bout du ridicule. Te distinguer. La distinction juste ce qu’il faut avant de replonger dans l’informe. Un battement de briquet dans la nuit. Presque rien. Je découvre après. Ces visages qui ont l’air d’être des portraits. La plupart des gens me disent tes portraits. C’est qu’ils y voient presque aussitôt une ressemblance avec quelqu’un. Au moins avec un être qui leur ressemble. Quelle était l’intention de départ pour réaliser ces visages. A la fois une volonté de pénétrer dans la forme classique pour mieux m’en évader par la suite. La saisir dans son intention première cette forme classique, retraverser toute l’histoire du portrait en peinture. Aller jusqu’aux portraits de tigres à dents de sabre de Chauvet, aux bisons d’Altamira. Figures également. Comment on se figure les êtres et les choses, voilà donc la question de départ. Etudier comment les autres s’y sont pris. Comprendre ensuite comment l’aura première s’est dissipée dans l’habitude et la fatigue, la répétition et la publicité. Voilà pour les visages, et ensuite agir en conséquence. Donner l’impression que ce sont des visages mais créer une sensation de trouble. Une interrogation. Pourquoi sont-ils mal dessinés ou plutôt pas si bien dessinés que ce que je pourrais faire. Pourquoi ce « laisser-aller » apparent. Pas de réponse à fournir surtout. Surtout pas. Ce seront les autres qui en trouveront. C’est toujours ainsi. Une collaboration par delà le temps. Pour le blog ce chantier le jeu avec le je. Perpétuel. Y compris avec moi l’auteur. Une incarnation de l’étrange aussi, de cette étrangeté qui décidemment est le leitmotiv. Et toutes les facettes, les catégories, les étiquettes pour donner l’impression de sérieux de comme il faut mais que je ne respecte pas vraiment. Avec lesquelles ce blog joue sans arrêt. Proche de la folie parfois. Mais la dureté du quotidien à partir de laquelle tout part est le mat. Le marketing, cet intérêt bizarre pour lire tous ces mails de vente que l’on m’adresse. Pour visionner les vidéos et découvrir le plan, le script, au travers de l’apparent naturel parfois des présentateurs, cela me ravit. Dans le sens de Shahrazade avec son Sultan. Cette obligation de mentir de raconter des histoires pour pouvoir survivre. Voilà le cœur du marketing. Pas uniquement l’argent. Trois approches qui paraissent étrangères à première vue donc. Trois vaisseaux errant après la guerre de Troie et qui battent pavillon tous au même endroit: le rocher des sirènes. le langage, et l’incohérence à partir de laquelle tout surgit.

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