se rendre à l’étrange

Se vomir. Renaître, dégueuli béni. Ainsi soit-il. La noix explose au sol, rejette sa gangue. Oh gangue dont l’intérieur si doux sidère et le dehors piquant pique. Et, lisse la noix ouvre son œil de noix sans vice. Fraîcheur marron. À mettre dans une poche, un mouchoir par-dessus. Bon pour les rhumatismes. Quand encore, t’imagines-tu vieux. Ensuite, ne cherche pas, trouve un ou deux mots. Le mieux est qu’ils soient banals pour en extirper tout l’incongru au moulin à paroles. Sous la meule langue broie et rebroie de plus en plus, essaie finement. Autant que la patience le peut. Te voici devant le son de l’étrange, rejeté loin pour mieux l’entendre. Tu n’es plus toi-même. Tu es l’étrange. Te voici rendu énergie noire, bile de mélancolique, filtrée à l’étrange. Savoure le moment. Il ne dure pas si longtemps qu’une inconnue te hèle et que l’oubli te remplisse.

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