Comment s’exposer

Passons rapidement sur le pourquoi. Après tout chacun est libre de faire ses expériences. D’exposer son cul ou pas. Et d’en assumer ensuite les conséquences. Mais comment s’exposer. Voilà une question que tout le monde se pose plus ou moins. Par exemple moi, pour ne pas me citer. Comment je m’y prendrais aujourd’hui pour m’exposer. Maintenant que j’ai fait à peu près toutes les bourdes possibles dans ce domaine. Si je me souviens bien j’avais attaqué avec humour. La dérision, l’ironie. Je faisais cela naturellement, avec cet air de ne pas vouloir y toucher que vous connaissez certainement. Ah vous ne voyez pas du tout ce que je veux dire. Ok silence radio. Je n’insiste pas. Donc l’humour. Est-ce que c’est une bonne chose pour s’exposer au public. Est-ce que tu veux que d’emblée les gens te prennent pour un clown, un amuseur. Ben non. Mais tu te dis que c’est moins pire que d’être pris au sérieux. Dans le fond dès les premiers pas tu t’aperçois que tu es totalement désarmé. Tu ne sais pas du tout comment t’exposer. Sur quel mode. Alors tu fais souvent n’importe quoi au début. Tu n’as pas de ligne éditoriale si je puis dire. Important la ligne éditoriale. C’est à dire que le problème n’est pas tant de quoi tu as envie de parler, de partager, ça on s’en fout généralement. Surtout aujourd’hui où tellement de gens s’exposent pour ne parler que de la même chose. Non ce n’est pas le sujet, pas la thématique l’important. On se trompe si on continue à penser à ça. Ce qui compte c’est toi, et comment tu vas en parler. C’est pour cela que tu peux avoir dix restaurant de pizzas dans ce quartier de la ville. Ce n’est pas la pizza qui compte c’est comment elle est fabriquée et comment on t’installe pour te la faire bouffer. Evidemment elles sont toutes aussi bonnes. Qui ne sait pas faire une bonne pizza de nos jours… Donc le comment, l’ambiance, voilà ce qui est important. L’humour, ce n’est qu’un ingrédient. On ne peut pas tout baser sur un seul ingrédient. Désormais un glissement vers l’émotion, l’empathie est à la mode. Plus besoin de vanter les vertus d’un produit, car tous les produits d’une même catégorie sont plus ou moins de qualité égale. Ensuite c’est leur durée de vie qui peut changer. Mais là n’est pas la question. C’est la façon dont on te vend ce produit qui focalise ton attention. J’ai envoyé ce foutu mail à mon banquier. Cela m’a fait énormément de bien. Et je n’y suis pas allé de mainmorte. Puis dans ma tête j’ai fait le ménage. J’ai dit ce n’est pas important tout ça. Je m’en fous d’avoir cette pseudo sécurité, ce découvert autorisé. Va te faire lanlaire la banque, le banquier. Ah j’ai respiré ensuite. Mais j’ai dû quand même toucher un point sensible. Deux heures plus tard coup de fil du banquier. M’explique par le menu ses soucis de banquier. Vous savez ce n’est plus comme avant. Les gens sont devenus très malhonnêtes, ils mentent comme des arracheurs de dents. On est obligés de se protéger, de créer des protocoles, des alertes. Les clients peuvent se retourner contre nous pour aide abusive. Etc. Etc. J’ai presque eu la larme à l’œil sans déconner. une poussée de compassion pour un banquier. Faut le faire. Mais à la fin, il ne m’a pas réactivé mon découvert. Il a dit non non non et mince et zut on ne peut pas à cause de l’informatique. En raison d’une 2035 à entrer dans la machine. Du chinois. Comment il s’expose lui le banquier. Par l’émotion qu’il parvient à créer en me narrant ses soucis de banquier. Que ces arguments soient convaincants, bof, pas vraiment. Mais à la fin tu sors de là avec la sensation d’avoir participé à une partie de bonneteau. Tu la vois la carte, tu la vois, tu ne la vois plus elle est où ? Et on raccroche comme ça voilà. C’est le fameux c’est comme ça qui ressemble à un tube de vaseline. Ce qui ne m’étonne nullement. J’allais pas m’énerver plus que ça. Je savais avant qu’il ne m’appelle que je n’en n’avais plus rien à foutre de ce découvert autorisé. Que je pouvais me passer de toutes les autorisations si je le voulais. Le voulais-je ? Oh oui je le veux, je le veux à fond. L’autonomie bordel voilà ce que je veux. Ne plus dépendre de ces banques qu’au strict minimum. Ne pas être exposé à leurs crachats à leurs entourloupes cousues de fil blanc, qu’on n’insulte plus mon intelligence. Et probablement que mon intelligence ne s’en sentira que mieux. Qu’elle me donnera les moyens. Voilà ce que je pense. S’exposer d’accord mais avec intelligence. ça n’empêche pas d’en rire, d’en sourire. Pas la peine d’en faire un plat. Mais ce qui vaut la peine c’est surtout d’observer comment les autres font pour s’exposer avant tout. De saisir leur technique, leurs stratégies. Etre observateur comme un homme qui doit faire pousser des légumes dans son jardin sans rien connaitre au jardinage. L’unique chose qu’il pourra faire c’est de prendre le temps d’observer le lieu et de s’armer de beaucoup de patience. De s’exposer à quelques intempéries mais aussi à quelques beaux jours. Puis au final récolter le fruit de son travail.

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