
Un gentleman c’est quelqu’un qui sait jouer de la cornemuse mais qui ne le montre pas. La sorcière est une femme et j’ai bien peur que pour moi la définition ne s’arrête qu’à cela. Cependant que j’observe de plus en plus aujourd’hui cette nécessité qui frappe certaines de le clamer haut et fort peut-être tout bonnement afin de mieux s’en convaincre. C’est que les temps changent si vite. Avant être femme c’était être épouse, mère, grand-mère, pas beaucoup de choix à part quelques velléités d’adultère. Le gentleman et la sorcière donc… deux modèles deux moules dont sortent des armées de nouveaux clones… Entre les deux un fossé creusé par qui par quoi. sans doute ce besoin d’être identifié coûte que coûte, le creusement d’un ressentiment confondu souvent avec l’hystérie. Cette peur, ce désir que provoque encore à notre époque l’hystérie. Très puritaine, anglo-saxonne. Problème réglé hâtivement par de dédain, voire le mépris. Ce qui est digne de respect d’admiration d’un côté cependant me paraît tout aussi dérisoire désormais que la compassion crée par les mots d’ordre, les slogans hurlés à tue-tête. Le malheur d’être et de ne rien savoir en faire sauf s’opposer pour tenter d’exister. J’ai toujours eu un penchant pour les sorcières ce qui m’aura conduit ensuite vers les gentlemen avec un peu moins de morgue. Sans pour autant être affolé par l’envie d’en devenir un. Explorer à chaque fois la chose et son contraire pour tenter de se fabriquer la moindre idée. Puis une fois que l’on comprend à quoi servent les idées, les prendre avec des pincettes, les examiner avec la patience, la minutie d’un entomologiste.