
Les textes de Mac Orlan m’ont toujours inspiré une étrange sensation. Sans doute de l’ordre du prophétique quant à ma propre destinée. Lorsque j’ai découvert Monique Morelli cette impression s’est encore plus renforcée. A rapprocher de celle éprouvée lorsque Céline chantait accompagné de son accordéon. Accompagnée aussi par la fréquentation de la rue, l’indifférence des passants lorsque je prenais ma guitare pour chanter du Bruant. Place Beaubourg, et aussi aux immenses terrasses de Saint-Michel, de Saint-Germain des Près, dans l’intimité aussi de la Place Furstemberg. Indifférence croyais-je, mais sans doute pas que. Quelques uns se sont arrêtés et ils m’ont permis de vivre en me jetant quelques pièces. Et bien sûr je chantais aussi Simone aime les matelot, ça n’a pas d’importance.