
Bon je ne suis pas gladiateur. Ni lion. Mais je ressens quelque chose qui doit leur avoir appartenu. 15 minutes avant l’ouverture des grilles de l’hôtel de ville. Pour le moment je fume une cigarette et je sirote une bière. Est-ce qu’il faudra rentrer pile poil à l’ouverture ou bien retarder encore un peu l’entrée dans l’arène. Je pense au compteur du parking des Terreaux qui tourne, inexorablement. Et si je me dépêchais, peut-être suis encore dans la limite de la gratuité. J’ai fais le job, me retirer soudain est-ce que ce ne serait pas le mieux à faire… Dieu seul sait toutes les conneries que je vais dire ou entendre si je reste… Et puis le souvenir de mon dernier endormissement me revient. Je ne sais pas je ne sais rien. Se répéter cette phrase en boucle avant de sombrer dans le sommeil. Il en résulte des rêves étonnants hauts en couleurs subitement. Tous mes morts sont là et ils ont du rose sur les joues. je ne sais pas je ne sais rien.