Noir absolu

Anish Kapoor, contemporary artist, with a vast work by everyone, exhibits at the museum of Serralves (Porto) from July 2018 to January 2019. (Photo by Rita Franca/NurPhoto)

Parfois ce fantasme de se trouver face au noir absolu, au noir total. Irréalisable évidemment. Quelques soient les circonstances si affreuses soient-elles, les idées noires qu’elles provoquent, il suffit de plisser les yeux, d’accommoder peu à peu le regard à ces prétendues ténèbres. Elles ne sont jamais si noires qu’on l’imagine. Enfant on m’enfermait dans la cave sous la maison. Bien sur c’était désagréable, la peur, l’imagination n’étaient pas agréables à vivre. Mais en plissant les yeux j’ai découvert que les objets parvenaient à être visibles malgré tout, et même qu’une lueur existait au sein même de la noirceur. Avec le temps je me suis enfermé tout seul dans des situations très sombres, sans doute pour vérifier mes premières intuitions d’enfant. Elles se sont toujours vérifiées. Pas de noir absolu. Désolé mon vieux Kapoor, ton brevet est comme beaucoup de choses en ce monde, un rêve, une illusion.

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