
Je ne sais pas si on peut créer un univers. C’est assez emphatique comme expression finalement. Cet artiste qui possède un univers, sous-entendu qui l’a crée. Comment peut-on créer quelque chose qui existe déjà, qui est en soi. Alors où se situe la frontière, la difficulté. Comment savoir si l’on voit l’univers vraiment différemment de la plupart des personnes avec lesquelles on s’entretient. Souvent le malentendu peut nous mettre sur la piste. Quand les personnes proches ne nous comprennent pas. Que nous ne les comprenons pas non plus. On se demande pourquoi on dit les proches alors que la plupart du temps on finit par comprendre à quel point elles sont lointaines. Plus lointaines même que des étrangers. C’est à partir de là certainement qu’on commence à saisir cette notion d’univers. Que l’on comprend qu’il puisse exister ainsi autant d’univers que de personnes, proches ou lointaines. Que le facteur commun est la solitude comme noyau individuel. On peut s’en lamenter dans un premier temps évidemment. C’est sans doute adolescent. Et l’adolescence peut durer longtemps. Et ensuite comment cartographier ce que l’on nomme « mon univers ». Des années de boulot pour faire la part des choses. Et ensuite probablement qu’un univers connu gagne a être encore plus connu, à désirer s’étendre se répandre, se dilater. Et finalement à envahir progressivement tous les autres univers qui le côtoient avant de les dévorer. C’est que l’on appelle l’influence. Comment tempérer tout ça. Comment conserver sa façon de voir le monde sans envahir ou polluer celle des autres, et comment considérer les autres univers qui nous entourent tout en restant intact ou intègre. Et surtout pourquoi cette peur d’abîmer ou d’être abîmé.
On ne peut certes pas créer un univers, tu as raison. Les plus folles intelligences humaines s’affairent ces jours-ci à créer un métavers, mais un jour, ils devront bien lâcher leurs bébelles et revenir sur terre. Bonne journée Patrick.
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Merci, à toi aussi
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