
Un jeu d’enfant qui dure parfois longtemps, l’expérience des limites. l’espoir d’un au-delà. Tout à fait comme ce peintre dont j’ai perdu le nom qui perdait son temps à fabriquer des masques, à jouer l’acteur et qui pressentait, qui désirait sans doute parce que c’est dont il avait le plus peur, qu’au-delà de tous ces masques on ne découvre rien de plus. Un pas de plus encore à effectuer pour s’engager au-dessus du gouffre. Tenir sur le vide, avancer. Se le répéter comme un mantra : Il n’y a pas d’au-delà. Ce qui rend encore plus féroce la misère, la bassesse, toute une humanité prête à la moindre occasion à se jeter dans la barbarie. L’au-delà cette croyance est comme une laisse, une longe, et étrangement aussi l’une des fondations de notre civilisation. Que notre temps si désespérément moderne ne puisse se détacher de cette croyance en un au-delà qui se tient à chaque carrefour de la ville comme un agent de la circulation. Si tu travailles chaque jour de ta vie tu auras, au-delà, une retraite. Si tu cueilles ces fleurs des champs, que tu en fais un beau bouquet pour cette fille, au-delà elle t’ouvrira son cœur et ses cuisses. Le conditionnel et l’au-delà tellement ancrés au plus profond de tous nos gestes. Que la barbarie s’associe au présent pour commettre tous les méfaits possibles et inimaginables, c’est le revers de la médaille, la monnaie de la pièce. Encore que les barbares aussi possèdent aussi une croyance en l’au-delà très certainement. Au-delà des cités, au-delà des barres, au-delà des banlieues il y a les responsables tout trouvés de l’iniquité. Merde pourquoi les gens ne restent-ils pas tranquilles. Pourquoi font-ils chier autant les autres avec cette histoire d’au-delà. La peur de crever se métamorphose en désir de crever et vice versa. Un cercle vicieux. Même les bonzes les bouddhistes n’y peuvent plus rien. Tout est résolument fichu ici, et pas d’issue. Pas d’au-delà. Se le répéter encore et encore.
Et puis s’éloigner de l’ordinateur, descendre dans la cour s’apercevoir que la pluie est là, aucun oiseau ne chantera ce matin. Ouvrir l’atelier, s’installer devant la toile, rester là, résolument, et faire avec.
Oui, faire Avec et considérer que vivre est un miracle même si les tueurs et autres militaires ou politiques n’auront jamais conscience de ça
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Tu as raison c’est un miracle, quand on y pense. Mais a t’on le temps de penser… voilà le problème. Il faut le prendre absolument ! et ça coute la peau du cul.
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Et la peau du cul, ça n’a pas de prix !
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prions pour ça dure alors
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