Provocation

En peignant j’écoute France Culture, une émission sur le poète John Giorno, personnage dont je n’ai jamais lu le moindre texte. Des érudits des experts se gaussant, se délectant d’en écouter un autre lire à haute voix ses considérations poétiques sur la bite de William S. Burroughs m’ont plutôt laissé de marbre. je veux dire que ça ne m’a pas ému. J’ai même trouvé tout cela pathétique de prime abord. Rencontrer le pathétique renforce la touche, elle devient soudain plus nerveuse, plus hargneuse, enfin je crois. Donc j’ai continué d’écouter. En me disant que tout de même j’avais un sale petit coté pudibond bien enfoncé au fond de moi-même. Pourquoi la poésie n’utiliserait-elle pas tous les mots sans exception. Est-ce que petite pine fine mais très dure ne fait pas un vers aussi poétique qu’un autre. Encore une fois, on s’accroche à des significations, à vouloir trouver du sens, de la raison, là où certainement il n’y en a pas. Pire, là où il n’en faut pas. Ce qui m’a ébranlé c’est que je serais tout à fait capable d’utiliser ces mots précisément dans l’un de mes textes, d’ailleurs je crois l’avoir déjà fait, sans que ça ne me dérange le moins du monde. Sans omettre bien sûr le plaisir de la provocation assez régulièrement, et qui en est que plus vif je dois l’avouer. Or primo je ne pense pas que dans la poésie de Giorno on puisse parler de provocation. Secundo le fait de tout de suite penser à ce mot provocation en dit long sur les raisons de celle-ci quand je fais acte de provocation. C’est le signe d’un refus viscéral de quelque chose, comme par exemple le beau langage que je trouve assez souvent dans bien des bouches à la fois grotesque comme hypocrite. Mais surement pas que. Il y a de la colère quand je veux provoquer ainsi par les mots, ce que je n’entends pas du tout dans les poèmes de John Giorno. Mais tout compte fait de quoi je me mêle, comme si j’y connaissais quoique ce soit en poésie. Mais cette colère quand j’y pense à qui est-elle adressée ? Et patati Et patata blablabla. BITE CUL CON COUILLE ! ( voilà, je me retrouve)

A noter que John Giorno est aussi l’acteur principal d’un film réalisé par Andy Warhol en 1964  » sleep ». Il n’y fait que dormir. Un film que je m’empêcherais de voir étant donné que sitôt que je vais au cinéma désormais je m’endors presque aussitôt.

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