La fête.

L’enfer de Bosch

Au loin les premiers cris, les déchirants hourras, mais pas assez loin encore pour que je ne les entende et qu’ils me serrent le cœur. De tout temps à la date susdite, quand on doit faire la fête, je reviens à l’ammonite. En spirale je recrée le lieu et vite m’y recroqueville plongeant ainsi en un clin d’oeil dans mon monde fossile. Mi Minéral, mi organique, je rêve de mondes préhistoriques, regards troubles de silex murmures vagues de granit, ici pas de fête pas de panique. Seul parmi les vermisseaux indifférents, heureux solitaire, des charognes d’ici-bas j’explore la chimie. Ici rien ne bouge trop vite, pas de déplacement d’air. Certains disent qu’ici c’est l’enfer que l’on s’y meurt d’ennui, mais ils confondent le jour avec la nuit. Avec l’âge rien n’est changé je hais toujours autant les fêtes et ceux qui la font. M’est avis que ces gens là ont, quoiqu’on en dise ou pense, une araignée au plafond.Et que s’ils hurlent, se trémoussent c’est qu’ils ont la manie d’inverser la joie et la douleur.

4 réflexions sur “La fête.

    1. Je ne sais pas si on peut introduire la notion de passion. Peut-être s’agit-il plutôt d’une relation à la violence, à une sacralisation de celle-ci, comme permise à date fixe, et le contraste ensuite de voir les mêmes éteints dans les rames de métro par exemple. comme si le seul moment de vie qu’ils s’accordaient était ces moments de fêtes décidés pour eux, comme soupapes. Quelque chose comme ça. A élaguer, forcément.

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