Le sentiment, le cœur, comment faut-il ou pas l’habiller. Il faudrait entrer dans une boucherie, commander un cœur de porc, de bœuf, de mouton, d’agneau, de poulet lièvre ou de dindon. Et ensuite suivant si on a de quoi ou pas en acheter un ou tous. Puis revenir chez soi.
Les poser en rang d’oignon sur une grande table. Et aller chercher tous les habits de la maison. Les costumes de papa, les corsets de maman. Et jouer quelques instants à habiller ces morceaux de viande pour voir l’effet que ça fait.
Car finalement même coiffé d’un haut de forme, d’un melon ou d’une casquette un cœur de poulet mort ne bat pas plus que lorsqu’il fut vivant.
Je crois que quelqu’un a essayé plusieurs pages ou livres d’aller ainsi cœur nu, quelle ténacité dans la stupidité. Car que l’on montre son cœur ou son cul dans une époque qui en a déjà tellement vu, peu d’intérêt.
Donc ce soucis d’habillement se soulage rapidement, suffit d’aller, vieille momie, entourée de bandelettes tel l’homme ou la femme invisible, par monts et vaux et de ne pas prêter trop d’attention aux nigauds ( mon cœur ceci mon cœur cela etc)
aller, léger, sans se soucier d’avoir ou non du cœur. c’est probablement plus juste que de vouloir trop l’inventer, de rêver son absence.
