
Souvenir d’une Geisha. 2017 Patrick Blanchon Huile sur toile.
Il y a le silence gênant, lourd. un silence difficile à traverser. Un silence constitué de tous les bruits que l’on ne souhaite pas entendre, les bruits du monde que l’on ne sait pas comment prendre ni interpréter. Le bruit en soi. Un silence interactif. Un silence à partir duquel le regard effleure, esquive, se détourne aussi. Le silence comme une équation que l’on voudrait résoudre, en vain. Découverte de cette vanité. Puis las détourner les yeux, détourner l’attention. s’inventer à la fois un silence comme un bruit différent. voir autrement, écouter différemment. Avancer à tâtons. La carotte de la beauté. Le bâton de la déception. Le beau n’est pas reposant tant que l’agitation demeure. Une intimité s’évanouit entre le silence et la beauté. L’intimité que l’on s’était inventée. ainsi commence l’errance, l’égarement, l’éloignement du but. Revenir ensuite et observer l’écart. Le maquillage. Parvenir à s’attendrir, mais conserver en soi la possibilité de s’évader de tout attendrissement. Tout flanquer en soi par terre. Commencer par l’adresse et l’habileté pour découvrir la maladresse et les mensonges. Et enfin se débarrasser encore de ce qui tient lieu de vêtements illusoires, de peaux mortes, tout ce qui entrave encore l’accès à ce silence. Etre sans feu ni lieu. Etre là silencieusement.