
Les mots, la langue, ne sont qu’emprunts. Tu t’en souviens comme on s’éveille d’un rêve. Tu voudrais écrire cette sensation étrange de se retrouver comme un étranger face à tous ces mots, cette langue. Peut-être voudrais tu rendre tout simplement ce que tu as emprunté. Dire je suis vraiment désolé. Je ne savais pas que tout cela ne m’appartenait pas. Et te voici à nouveau à te demander si le silence t’appartient ou non. Te voici tout à coup si vieux et circonspect.