
passer une heure à coder une page en langage html ou css, plonger si profondément dans les balises et leurs attributs, que cette heure on ne la voit pas passer. Arrêter le temps, arrêter le monde, ne s’occuper que de ses oignons, vraiment, profondément, totalement.
regarder un dessin fait par un enfant. redevenir enfant. en comprendre soudain toute l’autorité comme l’hésitation. la part de rêve. puis tourner le visage vers la fenêtre et voir la neige tomber lentement doucement recouvrir le paysage entier de blanc.
Être complètement absorbé par un petit tourbillon de vent qui promène un tas de feuille mortes en pleine ville aux heures de pointe et entendre le crissement des feuilles sur le béton. n’écouter que cela. Puis regarder en haut le ciel la vitesse stupéfiante des nuages derrière lesquels la nuit s’amoncelle.
ouvrir la porte de cette chambre de plain-pied et voir toutes les fleurs du cerisier japonais tombées au sol. L’ineffable juste à la porte de sa chambre. Et presque instantanément le monde qui reprend sa course d’autant plus vite que s’il voulait rattraper ce tout petit moment perdu gagné.
La chatte passe nonchalamment près de l’homme assit sur sa chaise, l’homme absorbé par le travail du jour. Un bond et la voici sur tes genoux et qui ronronne. Tu n’aurais par le cœur de l’ignorer, de la chasser. Tu passes un moment ainsi, à fourrager dans sa pelisse, à te réchauffer les mains, à réchauffer l’animal. complicité hors du temps. délit d’absence ou de présence.