
La bonne façon ce n’est pas de se retenir d’écrire ce qui vient spontanément comme ça vient. Mais de connaitre l’intention qui provoque ce type d’écriture. Ne pas s’arrêter à la satisfaction médiocre que noircir du papier ou la page d’un logiciel de traitement de texte procure. On peut ainsi se dire ouf je l’ai fait, j’ai respecté la consigne d’écrire tous les matins entre telle heure et telle heure, boulot terminé passons à autre chose. Non, si tu examines de près cette satisfaction tu ne peux que la découvrir médiocre, c’est à dire incomplète, inachevée, pas aboutie. La bonne façon c’est te demander ce que tout ça peut bien vouloir dire. Te dire surtout à toi-même. c’est à dire pourquoi as tu besoin de dire autant de choses comme pour t’en débarrasser la plupart du temps. Est-ce qu’écrire est pour toi un job de déménageur ? Et si c’est cela pourquoi pas après tout… mais avec la montagne de textes que tu as déjà écrits tu dois avoir fait appel à la mauvaise équipe ou alors tu habites un château. Presque 2800 textes en quatre ans. Et elle est où la nouvelle demeure où tout serait rangé, enfin à sa place ? Que voudrait dire d’ailleurs rangé à sa place ? définitivement rangé ? C’est à dire que l’on ne pourrait plus rien déranger dans ces nouveaux lieux, qu’il serait impossible de changer le moindre mot ? Quand tu te poses ces questions tu ris bêtement, tu es gêné n’est-ce pas. Comme si quelqu’un entrait tout à coup dans l’atelier et te dise : comment peux-tu vivre dans un tel merdier… et là tu réponds quoi- rien. Tu penses tu rumines tu te dis ils peuvent bien dire tout ce qu’ils veulent et moi avec, ce qui n’empêche pas…
face à tous ces textes, le plus dur reste à faire.
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