
L’autorité, ce que tu fabriques avec ce mot dans l’insupportable, lorsqu’elle s’avance conquérante, écrasante, c’est elle l’ennemie à abattre. Sauf que plutôt de l’affronter tu ruses tu louvoies. Ton arme est l’irrespect. Non verbalement, mais en actes. Tu ne réponds pas à la requête, tu esquives, tu plonges dans l’inconscience comme une autruche plante sa tête dans le sable. Tu attends que ça passe, et souvent le risque est que ça passe vraiment. Ça passe durant un temps indéfinissable. Puis ça te rattrape. Et là il faut que tu éprouves la sensation- délicieuse par la gêne qu’elle te procure, d’injustice afin de te permettre d’ôter tes oripeaux et montrer qui tu es vraiment. Mais paradoxe lorsque cette autorité tu la découvres dans toute sa vulnérabilité son doute son hésitation. Humaine tellement. Celle-ci par pur instinct sans réfléchir tu lui obéis.