
Elle surgit et s’exclame, bonjour moi c’est S. elle nous tend un bout de papier sur lequel elle veut notre griffe, c’est le flyer de l’exposition, pas beaucoup de place pour s’étendre. j’hésite entre un coucou S. c’est super d’être venu, ou un sobre amicalement, moi-même point. Sa voix doit au moins faire un décibel de plus que toutes les autres ici. Ça rentre dans l’oreille de force. Impossible de l’oublier, de s’extraire. De plus la foule n’est que très minimale, quatre ou cinq personnes y compris nous mêmes, autant dire que tout l’espace lui appartient. Elle vient à chaque exposition, normalement en vélo ou à pied mais ce soir elle a pris sa voiture, il fait trop froid. On essaie mollement d’en placer une, au moins abonder un peu dans son sens , dire oh oui il caille, mais pas le temps elle est déjà partie sur un autre sujet, pas de silence surtout , il faut qu’elle meuble. On fait semblant de ne plus l’écouter, mais ça ne la gêne pas le moins du monde. Ces personnes, comme S. je me demande si elles n’ont pas besoin d’un public que dans l’unique but de redoubler du monologue, le projeter sur les autres comme autrefois du haut des remparts, des créneaux, lors des invasions barbares, on jetait de pleins tombereaux d’huile bouillante.
J’ai rencontré sa petite soeur hier après. midi 😉
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Et son grand frère samedi matin…
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